Les cliniques privées suspendent la grève prévue début juin

Spécialisée dans le domaine de la médecine esthétique, la clinique Clinique Rivoli Massena accompagne de nombreux patients à travers des solutions médicales sans chirurgie. - Clinique Rivoli Massena
Les cliniques privées ont décidé de suspendre leur mouvement de grève prévu le 3 juin, après avoir obtenu des "engagements" et "décisions" du gouvernement, a annoncé la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP), dans un communiqué publié ce vendredi 24 mai.
"Les engagements et les décisions prises par le gouvernement soutiennent le principe d'équité de traitement entre les différents acteurs de l'hospitalisation", qu'ils soient publics ou privés, indique le communiqué commun, également signé par les cinq syndicats de médecins libéraux qui s'étaient joints à cette grève.
"L'ensemble des acteurs, établissements et médecins, prennent acte de ces avancées, mais resteront extrêmement vigilants sur le respect et l'impact de l'ensemble des propositions pour les établissements et pour les médecins libéraux", selon le communiqué.
Manque à gagner d'environ 500 millions d'euros
Les cliniques privées ne décoléraient pas depuis l'annonce par le gouvernement des tarifs hospitaliers pour 2024, revalorisés de 0,3% pour les cliniques privées alors qu'ils augmentaient de 4,3% pour l'hôpital public.
Selon la FHP, cette différence aboutissait à un manque à gagner d'environ 500 millions d'euros sur l'année 2024 pour les établissements privés.
Cinq syndicats de médecins libéraux sur six - Avenirs Spé Le Bloc, CSMF, UFML, SML, FMF - soutenaient le mouvement des cliniques et avaient demandé à leurs adhérents de déprogrammer leurs opérations.
Les médecins libéraux étaient de leur côté engagés dans de difficiles négociations tarifaires avec l'Assurance maladie. Celles-ci ont abouti la semaine dernière à un projet d'accord, qui doit être soumis par les syndicats à leurs instances dans les prochains jours. L'Assurance maladie espère une signature officielle la semaine prochaine.