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Economie et Social

L'Insee constate une reprise plus forte que prévue au 2e trimestre

Cette révision à la hausse tient à la disponibilité de nouveaux indicateurs "en dur" sur le mois d’avril 2020,

Cette révision à la hausse tient à la disponibilité de nouveaux indicateurs "en dur" sur le mois d’avril 2020, - Pascal Guyot- AFP

La note de l'Insee pour le deuxième trimestre constate une reprise économique "très nette depuis la mi-mai", après une période qui restera comme "l’une des pires qu’ait connu l’économie française en temps de paix".

En France, la reprise de l'économie est plus rapide et plus forte que prévu. Dans sa note de conjoncture pour le mois de juin, l'Insee a revu son estimation d’évolution trimestrielle du PIB français au deuxième trimestre 2020. Elle relève de 3 points à -17% la chute de 20% annoncée fin mai. Au 1er trimestre, le PIB avait baissé de –5,3 %.

"Plus précisément, selon les derniers indicateurs disponibles, la perte d’activité économique par rapport à une situation 'normale' aurait été de 29% en avril, puis de 22 % en mai, et se limiterait à 12 % en juin", indique le rapport publié ce 17 juin.

Les montants des transactions par cartes bancaires, conjugués aux données de caisse transmises par la grande distribution ont donné une photographie de cette reprise. 

Une perte de consommation limitée à 5 % en juin

"Le rebond post-11 mai avait été particulièrement vif (avec une perte limitée à 7 % par rapport au niveau d’avant crise, contre –31 % en avril). Les nouvelles données disponibles sur les semaines récentes suggèrent que ce rebond est durable, avec une perte de consommation par rapport à la normale qui se limiterait à 5 % en juin", indique l'Insee

Mais tous les indicateurs ne reviennent pas de la même façon à la normale. Selon l'Insee, "certains n’y reviendront sans doute pas avant quelque temps". Le rapport s'appuie sur les estimations des déplacements domicile/travail recueillis grâce aux données de la téléphonie mobile.

Fin mai, "alors que la perte d’activité économique aurait été d’un cinquième par rapport au niveau d’avant crise", ces déplacements "seraient restés 40 % en-dessous de leur niveau d’avant le confinement".

Pour l'Insee, cette reprise a été favorisée par les dispositifs (chômage partiel, fonds de solidarité pour les TPE, indépendants et micro-entrepreneurs, etc.) lancés par le gouvernement pendant la pandémie pour aider les ménages et les entreprises à traverser la période de confinement.

"Après une économie placée 'sous anesthésie', comme nous l’avions décrite en avril, c’est une économie certes mise provisoirement en sommeil, mais dans des conditions qui rendent un redémarrage possible".
Pascal Samama