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Economie et Social

L’électricité est (aussi) lourdement taxée

De nombreuses taxes viennent alourdir la facture d'électricité.

De nombreuses taxes viennent alourdir la facture d'électricité. - Philippe Huguen - AFP

Les consommateurs doivent s’acquitter d’une série de taxes, tandis que le coût de production du kilowattheure ne représente que 25% de la facture finale.

Voilà un rappel qui risque de faire quelques étincelles, d’autant que le parallèle avec le prix de l’essence, point de départ du mouvement des gilets jaunes, apparaît évident.

Selon les calculs du Canard enchaîné à paraître ce mercredi, les taxes sur l’électricité ont quasi-doublé depuis 15 ans. Et le coût de production d’un kilowattheure ne représente plus que 25% de la facture. Tout comme le baril de pétrole lors d’un plein d’essence…

Dans le détail, hormis le coût de production du kilowattheure, les abonnés payent celui du transport et de la distribution d’électricité. Mais aussi une série de taxes. D’abord, la TVA, comme tous les biens de consommation en France. Son taux est de 5,5% sur l’abonnement (la partie fixe) et de 20% sur la consommation (partie variable).

Des taxes soumises à la TVA

A cela, il convient d’ajouter la Contribution au service public d’électricité (CSPE). En 2002, son montant était de 3 euros par mégawattheure. Aujourd’hui, il est de…22,5 euros. Et représente aujourd’hui 15% du prix d’un kilowattheure.

Autre taxe, mise en place en 2004 : la Contribution tarifaire d’acheminement, prélevée par le fournisseur directement sur la facture et qui finance le régime de retraite des salariés du secteur de l’électricité.

Quant à la Taxe sur la consommation finale d’électricité (TCFE), elle finance l’entretien du réseau via les collectivités. Cerise sur le gâteau : toutes ces contributions sont soumises à la TVA.

Au total, sur une facture de 100 euros, les taxes représentent 35 euros, tandis que le coût de production, d’acheminement et de distribution représente 65 euros.

Y.D.