Inflation: les Français dépensent 15% de plus qu'en 2020 pour leurs animaux

La hausse des prix pousse certains propriétaires à des choix difficiles.

943 euros par an. C'est l'enveloppe que consacre un Français moyen à son animal de compagnie, selon une étude de l'IFOP menée pour le site spécialisé Woopets. Menée en 2022, l'enquête fait suite à une recension similaire il y a deux ans: une hausse de 15% des coûts liés aux animaux est observée.

L'alimentation demeure sans surprise le principal poste de dépense, avec 59 euros en moyenne dépensés chaque mois. Avec des variations attendues: les propriétaires de région parisienne déclarent 81,70 de dépenses, contre 55,60 pour ceux résident en zones rurales.

Ce poste est aussi celui qui a le plus augmenté, avec 643 euros consacrés à l'alimentation par an, soit 201 euros de plus que par rapport à 2020, sous l'effet de l'inflation. A l'inverse, les frais vétérinaires demeurent assez stables, quand les loisirs et accessoires ne font l'objet que de 45 euros de dépenses... Deux fois moins qu'il y a deux ans.

Le sondage montre que les propriétaires demeurent très attentifs à l'inflation, signalant des hausses de prix ressenties non seulement sur le volet alimentaire (75% d'entre eux), mais aussi en frais vétérinaires (53%), en loisirs (47%) ou en hygiène et soins (45%).

Des renoncements et des abandons

Pire encore, ces hausses poussent certains à des choix drastiques: un tiers a déjà réduit ses besoins personnels pour conserver ceux de son petit compagnon, et un sur cinq l'envisage.

Les ménages les plus pauvres sont ceux qui sont obligés le plus souvent à des renoncements, de façon logique: deux tiers des personnes gagnant moins de 900 euros par mois expliquent avoir déjà modifié leur comportement d'achat, soit en se restreignant, soit en coupant certaines dépenses.

Plus grave encore, 19% ont réduit la quantité de nourriture de leur animal, ou songent à le faire. 14% s'en sont séparé, ou s'y préparent.

Valentin Grille