"Il n'y a pas lieu de dramatiser": Michel-Edouard Leclerc ne perçoit "pas d'impact" du conflit entre Israël et l'Iran sur le prix des carburants

Le "cauchemar absolu" des producteurs de pétrole semble s'éloigner selon Michel-Edouard Leclerc. L'escalade du conflit entre l'Iran et Israël ces derniers jours a fait craindre un blocage du détroit d'Ormuz par lequel transite 20% de la production mondiale d'or noir, ce qui aurait entraîné une forte hausse des prix des carburants en bout de chaîne et donc relancé l'inflation mondiale. Mais le président du comité stratégique des centres Leclerc s'est montré rassurant au sujet de cette sombre perspective sur le plateau de BFMTV jeudi matin :
"Tant qu'il n'y a pas d'extension du conflit vers le détroit d'Ormuz, il n'y a pas vraiment d'impact sur le prix des carburants. Ça avait monté hier, ça va redescendre aujourd'hui [...] Il n'y a pas lieu de dramatiser."
"Ce sont plus les variations du dollar qui impacte le prix final des carburants", ajoute-t-il, évoquant des prix du litre "aux alentours de 1,55 sur le gazole et 1,62 sur l'E10" dans les points de vente de son réseau. Alors qu'il relève de gros écarts de prix à la pompe entre les enseignes de distribution et les pétroliers classiques, le patron de la grande distribution annonce "des promotions" durant les vacances d'été sans détailler ces opérations : "C'est toujours nécessaire [...] On peut tout imaginer et on a plein d'idées en tête."
"Le ticket repas est destiné aux salariés, pas aux restaurateurs"
Au lendemain de la présentation de la réforme des titres-restaurant, Michel-Edouard Leclerc salue la dématérialisation du dispositif, son utilisation possible le dimanche et dans toute la France et surtout sa pérennisation pour payer ses courses alimentaires en supermarché à partir de 2027. "Je suis très heureux d'avoir une ministre du Commerce qui dans un contexte où personne ne sait travailler l'art du compromis a trouvé une solution en écoutant tout le monde", se réjouit-il.
"Ce ticket repas a été destiné aux salariés et non pas aux restaurateurs ou distributeurs. C'est en partie payé par les entreprises qui les délivrent et subventionné."
Le président du comité stratégique des centres Leclerc se dit "persuadé que ces tickets repas y sont utilisés" alors que 5 millions de salariés en bénéficient et que le géant de la distribution revendique 18 millions de clients : "C'est du pouvoir d'achat pour les salariés et notamment ceux qui ne bénéficient pas de restaurants d'entreprise [...] C'est un vrai complément."