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Taxes, marges, charges... Comment les têtes de listes aux européennes veulent faire baisser la facture des Français

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Lors du débat organisé par BFMTV et RMC, les candidats ont déroulé leurs propositions pour améliorer le pouvoir d'achat des Français après la flambée des prix.

C'est la préoccupation majeure des Français. Après deux ans de forte inflation, le pouvoir d'achat est au cœur des discussionsà quelques jours des élections européennes. Lors du débat organisé par BFMTV et RMC ce lundi 27 mai, les têtes de liste ont déroulé leurs propositions (que vous pouvez retrouver dans notre comparateur).

Pour François-Xavier Bellamy, tête de liste LR, la question du pouvoir d'achat est "centrale aujourd'hui pour les Français".

Évoquant un "décrochage de l'Europe dans le monde et le décrochage de la France dans l'Europe", la tête de liste LR veut lutter contre l'"appauvrissement du pays, de nos services publics, de l'appauvrissement du quotidien de ceux qui travaillent et qui ont du mal à s'en sortir".

"Si on veut sortir de la crise du pouvoir d'achat, il faut rendre du salaire à ceux qui travaillent en faisant baisser les charges", a-t-il ajouté.

De son côté, Manon Aubry (LFI) a accusé "le gouvernement, avec l'assentiment de la Commission européenne et aussi de l'extrême droite" d'avoir "fait le choix de faire les poches des Français".

LFI veut bloquer les prix de première nécessité

La tête de liste LFI a notamment mentionné la réforme de l'assurance chômage, des retraites ou encore le reste à charge lors des consultations médicales.

Ses propositions: "bloquer les prix des produits de première nécessite" ou encore "sortir du marché européen de l'électricité pour bloquer les factures d'énergie" mais aussi taxer "les super-riches et les super-profits".

Pour la candidate Renaissance Valérie Hayer, le gouvernement a eu "l'audace et le courage de proposer le plan de relance" Elle a défendu ce plan qui a "permis aux Français de véritablement tenir la route".

"J'assume d'avoir eu l'audace et le courage de proposer le plan de relance", a-t-elle déclaré.

Concernant l'agriculture et le prix des produits alimentaires, la tête de liste Renaissance indique: "Il nous faut une loi Egalim à l'échelle européenne".

La loi Egalim est une loi française permettant une rémunération plus juste des producteurs, tout en renforçant la qualité des productions.

Jordan Bardella veut "sortir des règles de tarification"

En tête des sondages, Jordan Bardella (RN), estime que "si Emmanuel Macron ne subit pas une défaite électorale très lourde" lors de ces élections europénnes, "ce sera un coup dur porté au pouvoir d'achat des Français".

Il affirme faire "le choix de sortir des règles de tarification des prix au niveau européen", notamment pour les prix de l'énergie.

Raphaël Glucksmann, tête de liste PS-Place publique, appelle comme LFI à "encadrer et taxer" les superprofits et les marges générés notamment dans le contexte de la guerre en Ukraine. Il faut les "contrôler, les encadrer et les taxer", préconise-t-il.

Avec quel outil? "En faisant une directive européenne sur la transparence de la formation des prix et en encadrant les marges car quand les prix augmentent, les producteurs n'en touchent plus les dividendes, ce sont les acteurs de l'agro-business".

TVA verte

Pour les produits alimentaires, le candidat socialiste veut plus "d'équité" pour les producteurs européens. C'est pourquoi il demande un "protectionnisme européen" face à une concurrence "qui ne respecte aucune norme".

La tête de liste souhaite également "refondre la politique agricole commune en politique agricole et alimentaire commune".

La candidate écologiste Marie Toussaint propose de "réduire les prix sur les produits qui sont bons pour la planète, l'emploi, la santé, une TVA verte et ça ne peut se faire qu'à l'échelle européenne".

La tête de liste du Parti communiste Léon Deffontaines, appelle à "remettre en cause l'ensemble des accords de libre-échange" pour répondre à la crise des agriculteurs en France. Il a également dénoncé l'inaction de l'exécutif sur ce sujet.

"Vous êtes issue d'une famille d'agriculteurs", a-t-il lancé à Valérie Hayer, "qu'a fait Emmanuel Macron? Les prix planchers ne sont toujours pas respectés en France.", dénonce-t-il.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business