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Plan "France 2030": Bruno Le Maire promet la création "de dizaines de milliers d'emplois"

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire le 22 septembre 2021 à Paris

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire le 22 septembre 2021 à Paris - Thomas SAMSON © 2019 AFP

Interrogé dans Le Parisien, le ministre de l'Economie a estimé que le plan d'investissement "France 2030" permettra de créer "45 milliards d'euros de richesse supplémentaire".

Hydrogène, composants électroniques, nucléaire… Emmanuel Macron a dévoilé mardi les détails du plan d’investissement "France 2030" destiné à soutenir les "secteurs d’avenir" dans les dix prochaines années. 30 milliards d’euros seront investis pour atteindre les objectifs fixés par le chef de l’Etat.

Un montant qui peut paraître faible au regard du plan d’investissement de 57 milliards d’euros présenté en 2018 et dont l’impact réel sur l’économie française demeure difficile à évaluer. Interrogé dans Le Parisien pour assurer le service après-vente, Bruno Le Maire affirme pourtant que les 30 milliards d’euros annoncés dans le cadre de "France 2030" sont "suffisants pour faire levier et permettre à des acteurs privés d’investir davantage". "Ensuite, ils seront ciblés sur un nombre de secteurs volontairement restreints dont dépend l’indépendance de la France", a précisé le ministre de l’Economie.

En termes de retombées, le locataire de Bercy estime que "chaque euro investi dans ce plan rapportera 1,50 euro de richesse supplémentaire". Il devrait ainsi permettre la création de "45 milliards d’euros de richesse" et "de dizaines de milliers d’emplois, même si nous ne pouvons pas le chiffrer précisément", a-t-il ajouté.

"50% des financements iront à de nouveaux acteurs"

Les premiers crédits devraient être accordés "dès janvier 2022" pour d’abord aider à la transformation "des filières existantes" (automobile, aéronautique…) mais également pour "créer de nouvelles filières dans l’hydrogène, l’intelligence artificielle, les biotechnologies, les semi-conducteurs", a souligné Bruno Le Maire.

"Enfin, nous investissons dans des domaines où les résultats sont incertains mais où la France doit continuer à jouer les premiers rôles, comme l’informatique quantique, le spatial ou les nouveaux réacteurs nucléaires innovants, par exemple", a poursuivi le ministre de l’Economie. Sans oublier l’investissement qui permettra "de former et de qualifier des salariés dans des nouveaux métiers". avec la création de "formations dans le domaine de la cybersécurité, de l’intelligence artificielle, du nucléaire… ".

Pas question toutefois de distribuer l’argent à l'aveugle. "Les projets seront sélectionnés en suivant plusieurs principes: transparence, concurrence, prise de risque et évaluation", a indiqué le ministre de l’Economie, précisant que "50% des financements iront à de nouveaux acteurs, start-up, PME, entreprises de taille moyenne".

"C'est le moment d'investir"

Bruno Le Maire a enfin répondu aux accusations de l’opposition de droite qui reproche au gouvernement de "cramer la caisse": "Ceux qui nous font ce reproche sont ceux qui ont laissé les caisses vides, 10% de taux de chômage et zéro de croissance", a-t-il rétorqué.

Avant de défendre son bilan: "Nous avons en 2021 plus de 6% de croissance, et un chômage qui est passé sous la barre des 8% avec la création de près de 500.000 emplois nets". Certes, Bruno Le Maire ne nie pas le risque d’une nouvelle augmentation de la dette publique avec ce nouveau plan d’investissement mais "c’est le moment d’investir, car les taux d’intérêt sont bas" et cela ne change en rien l'objectif de "repasser sous les 3% de déficit public en 2027 pour réduire la dette" est maintenu.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco