Omicron a fait plier l'activité du secteur privé en janvier

La croissance de l'activité du secteur privé en France a de nouveau marqué le pas en janvier, du fait des mesures sanitaires mises en place pour lutter contre le variant Omicron, selon un indicateur publié lundi par le cabinet IHS Markit.
L'indice Flash qui mesure l'activité globale du secteur privé s'est replié à 52,7 points en janvier, contre 55,8 en décembre, tombant à son plus bas niveau depuis neuf mois. Une valeur supérieure à 50 marque une expansion de l'activité, une valeur inférieure à ce niveau indique une contraction.
Pression inflationnistes
"Les données PMI continuent ainsi de refléter l’impact de la dernière vague de Covid-19 et des tensions d’approvisionnement sur l’activité économique. Les pressions inflationnistes se sont en outre renforcées dans le secteur privé français, l’accélération de la hausse des coûts s’étant accompagnée d’une inflation record des prix facturés", explique le cabinet.
Ces difficultés se font particulièrement sentir dans les services, où la hausse de l'activité "a fortement ralenti", même si ce secteur continue de porter la croissance française.
A l'inverse, le cabinet constate une progression de la production manufacturière "à un rythme légèrement plus soutenu qu'en décembre".
"Compte tenu de la forte hausse du nombre de nouveaux cas quotidiens de Covid-19 en France, on ne peut s’étonner de l’affaiblissement de la croissance enregistré en janvier. Si, contrairement à ses homologues européens, le gouvernement français a choisi de ne pas imposer de nouvelles mesures de restriction et ainsi permis un maintien de l’expansion, l’économie a néanmoins subi les répercussions du variant omicron", explique Joe Hayes, Senior Economist à IHS Markit.
En ce début de 2022, "l'économie française semble toujours enlisée dans les difficultés auxquelles elle a été confrontée pendant la majeure partie de l'année 2021", conclut-il. Rappelons que le gouvernement table sur une croissance de 4% cette année.