Législatives: Le Maire estime que le programme du NFP risque de conduire à "une crise financière"

"C'est une excellente nouvelle." Dans un message posté sur X (ex-Twitter) lundi 8 juillet, Bruno Le Maire s'est félicité de la mobilisation des Français pour contrer le Rassemblement national lors du second tour des élections législatives. "La France reste la France, hostile à toute discrimination et à toute distinction entre les citoyens", se réjouit le ministre de l'Économie.
Il estime néanmoins que la nouvelle composition de l'Assemblée nationale, dominée par le Nouveau Front populaire, "présente trois risques majeurs" qu'il faudra "conjurer". "Le risque le plus immédiat est une crise financière et le déclin économique de la France", avertit Bruno Le Maire, affirmant que l'application du programme du Nouveau Front populaire "détruirait les résultats de la politique que nous avons conduite depuis sept ans et qui a donné à la France du travail, de l’attractivité et des usines".
"Ce projet est exorbitant, inefficace et daté. Sa légitimité est faible et de circonstances. Il ne doit pas s’appliquer", poursuit-il.
Le locataire de Bercy craint également le "risque d'une fracture idéologique de la nation" qui ne pourra être évité qu'en apportant "des réponses à la colère et aux inquiétudes légitimes de nos concitoyens, notamment les 10 millions qui ont voté pour le Rassemblement national". Il appelle à "agir autrement," à "écouter, entendre, répondre sans délai, en associant toutes les forces de la nation. Sans quoi nous irons droit au blocage et à la crise de régime. C'est le dernier risque", explique-t-il.
"La France ne peut pas rester spectatrice de ces bouleversements"
Face au score de la majorité présidentielle qui arrive deuxième et perd un nombre important de sièges, Bruno Le Maire appelle à faire preuve d'une "grande humilité" et à "revenir au réel" alors que "les forces de l'Assemblée nationale sont éparpillées".
"Passées les élections législatives, il reste le monde. Il reste la guerre en Ukraine, le conflit au Proche-Orient, la compétition économique et technologique farouche entre les nations, l’accélération du réchauffement climatique. La France ne peut pas rester spectatrice de ces bouleversements. Elle doit en être un acteur majeur", poursuit le ministre de l'Économie.
Et d'appeler "toutes le forces politiques qui croient dans l’économie de marché, dans le redressement des finances publiques, dans la transition énergétique, dans la construction européenne et dans le rétablissement sans faille de l’autorité de l’Etat " à "se dégager de leurs intérêts partisans, pour poursuivre l’indispensable transformation de notre modèle économique et social et affirmer notre puissance". Car "la place de la France au XXIe siècle se joue maintenant".