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L'Insee relève sa prévision de croissance pour le dernier trimestre 2024

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Un vent d'optimisme pour le quatrième trimestre qui ne devrait pas avoir d'influence sur la croissance annuelle 2024, que l'Insee maintient à 1,1%.

Le PIB français devrait être stable au quatrième trimestre, au lieu de la légère contraction de 0,1% attendue précédemment, selon l'Insee, qui a maintenu jeudi à 1,1% sa prévision de croissance pour l'ensemble de l'année 2024. Pour le troisième trimestre, l'Institut national de la statistique s'attend toujours à une croissance du produit intérieur brut de 0,4%, malgré un effet Jeux olympiques moins fort qu'estimé initialement.

En septembre, l'Insee avait ainsi estimé à +0,3 point de croissance l'impact des JO, mais ne s'attend désormais plus qu'à +0,2 point: l'effet d'éviction a pesé plus qu'estimé dans les secteurs récréatifs et l'hébergement-restauration. "Il y a eu plus d'annulations de spectacles, plus d'annulations d'événements, moins de fréquentation dans les musées", a commenté Dorian Roucher, chef du département de la conjoncture de l'Insee, lors d'un point de presse.

"Ces effets-là, on les avait chiffrés, mais visiblement ils sont plus forts que ce qu'on avait envisagé."

Malgré tout, au troisième trimestre, la croissance hors JO, dite "sous-jacente", a mieux résisté qu'attendu, permettant aux statisticiens de maintenir leur estimation d'une croissance de 0,4% sur la période.

La production industrielle à la hausse

Et avec un effet JO moindre, le contre-coup au quatrième trimestre l'est aussi, et plombe moins l'évolution du PIB au trimestre suivant. Hors JO, la croissance serait de 0,2% à la fois au deuxième et au troisième trimestre, a précisé Dorian Roucher.

Si, en 2024, la croissance devrait surtout être portée par le commerce extérieur, cet été, la production industrielle a par ailleurs "plutôt surpris à la hausse", note le spécialiste. Par ailleurs, en se penchant sur la période suivant la dissolution de l'Assemblée nationale, l'Insee relève qu'un "pic d'incertitude" a été observé "cet été en France, mais pas ailleurs en Europe".

"L'incertitude économique liée au contexte politique estival a surtout concerné les services et le commerce", contrairement à la construction et à l'industrie, relève l'institution.

ES avec AFP