Colère des agriculteurs: la FNSEA va publier une "quarantaine" de revendications

La FNSEA va détailler ses revendications, et elles sont nombreuses. Invité des 4V ce mercredi sur France 2, le président du puissant syndicat agricole, Arnaud Rousseau, a annoncé qu'il allait publier dans la journée une liste d'une quarantaine de revendications pour sortir de la crise alors que la colère des agriculteurs s'étend dans tout le pays.
La mobilisation des agriculteurs français s'accentuait mercredi avec des barrages routiers pour faire pression sur le gouvernement et obtenir des réponses rapides à leur "rage" et leurs revendications. Mardi le mouvement avait été endeuillé par le décès d'une agricultrice et de sa fille à un barrage.
"Tous les départements vont entrer en action"
"Le degré de détermination est total. Tous les départements vont entrer en action, avec des actions plus ou moins longues en fonction des territoires. L'objectif, c'est pas d'emmerder les Français mais d'obtenir des résultats rapides", a déclaré Arnaud Rousseau.
"Nos manifestations sont déclarées, on a dit qu'il ne fallait pas de violence, car parfois elle n'est pas très loin. La violence n'est pas une réponse à ce qui se passe en ce moment. Sécurisation, responsabilité... tout cela ne tiendra que si rapidement on a des réponses très concrètes car les agriculteurs ne sont pas des gens avec qui il faut jouer", a-t-il prévenu. "Personne n'a intérêt à l'escalade", a souligné le président de la FNSEA.
"On va réunir ce matin le conseil d'administration de la FNSEA puis ensuite l'ensemble de nos représentants territoriaux" et le syndicat "communiquera "ce soir", "en fin de journée", "un peu plus d'une quarantaine" de "revendications claires" par rapport à "l'accumulation de ce qu'on subit".
Trois thématiques
Ces revendications tourneront autour de trois thématiques, "la dignité du métier, il faut qu'on change d'état d'esprit, la reconnaissance du métier; le juste revenu, les prix, la question de l'eau et des produits phytosanitaires; et l'exercice du métier, les contrôles, la sur-administration et les normes", a détaillé Arnaud Rousseau.
"On aura aussi un timing: car il y a des choses dont on a besoin tout de suite, mais il y a aussi des choses du cadre européen, et on sait très bien que ce ne sera pas trois jours qui suffisent", a-t-il ajouté.
Après la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA) reçus lundi, la Coordination rurale, deuxième syndicat, et la Confédération paysanne, troisième, sont sortis mardi soir du bureau du Premier ministre Gabriel Attal sans appeler à lever les blocages. La première a jugé l'échange "constructif" tandis que la seconde jugeait les propositions "insuffisantes".