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Carburants: le gouvernement ne ferme pas la porte à une prolongation de la remise de 18 centimes

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Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire s'est dit prêt à faire des compromis sur la remise carburant. Elle pourrait être prolongée ou augmentée.

Les prix des carburants avoisinent toujours les 2 euros le litre en France malgré la remise de 18 centimes mise en place par le gouvernement depuis le 1er avril. Cette ristourne à la pompe devait initialement prendre fin le 31 juillet, avant d'être prolongée jusqu'à fin septembre.

Officiellement, ce dispositif doit disparaître le 1er octobre, comme indiqué dans le projet de loi pouvoir d'achat. Mais le gouvernement se dit ouvert aux propositions des différents groupes à l'Assemblée nationale, alors que le texte doit être débattu à compter de ce lundi dans l'hémicycle.

Un esprit de compromis

Invité sur RTL ce lundi matin, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a confirmé ne pas fermer "la porte à des propositions de compromis qui pourraient être fait par d’autres forces politiques à l’Assemblée nationale".

"Est-ce qu’il faut la prolonger, l’augmenter… Nous verrons quelles sont les propositions. Je ne ferme pas la porte du moment où nous restons dans le cadre budgétaire que j’ai indiqué", a insisté le ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique.

Bruno Le Maire reste toutefois farouchement opposé à une "baisse massive des taxes sur les énergies fossiles", comme le proposait Fabien Roussel (PCF) lors de sa campagne à l'élection présidentielle, affirmant qu'une telle décision serait "contraire à nos engagements de finances publiques".

"La donne a changé"

"Je ne veux pas dire "c’est à prendre ou à laisser". Un esprit de compromis, c’est être capable de renoncer à certaines choses, d’en prendre d’autres… Pour que le compromis ne soit pas le renoncement, il faut un cadre qui est le respect des finances publiques, le respect du climat, et le soutien à ceux qui travaillent", a ajouté le ministre.

Sur le plateau de BFMTV et RMC ce lundi, Aurore Bergé, députée et présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, a insisté sur cette notion de compromis.

"La donne a changé. Les Français ont fait le choix de réélire le président de la République, et ils ont fait le choix de lui donner une majorité certes, mais une majorité relative. Il faut en tenir compte. Je ne peux pas dire "c'est notre proposition, et rien d'autre". De la même manière qu'en face, ils ne peuvent pas le dire non plus", a rappelé Aurore Bergé.

Le projet de loi pouvoir d'achat, présenté le 7 juillet en Conseil des ministres, sera débattu à l'Assemblée nationale à compter de ce lundi. Parmi les propositions: une indemnité carburant pour les travailleurs, le triplement de la prime Macron, le relèvement du point d'indice des fonctionnaires ou encore l'aide exceptionnelle de rentrée.

https://twitter.com/Pauline_Dum Pauline Dumonteil Journaliste BFM Tech