"Je dépense donc je suis": Le Maire dénonce un "slogan trop répandu dans la classe politique française"

"J'appelle à une prise de conscience collective". Devant l'Assemblée nationale ce mardi, Bruno Le Maire a une nouvelle fois alerté les députés sur la dégradation des comptes publics et la nécessité de faire des économies".
"J'appelle toutes les forces politiques, de la majorité comme de l'opposition, à venir me retrouver avec Thomas Cazenave, ministre des Comptes publics, au ministère de l'Economie et des Finances pour que nous examinions ensemble les économies possibles et nécessaires", a déclaré le ministre de l'Economie. Avant de s'exclamer: "Faites moi des propositions d'économies! Arrêtez de me faire des propositions de dépenses supplémentaires!".
Pour le locataire de Bercy, "ce slogan 'Je dépense donc je suis' est trop répandu dans la classe politique française". Il doit selon lui "être remplacé par 'J'économise donc je suis, et je protège'".
"Nous avons protégé"
Bruno Le Maire a vanté le bilan du gouvernement lors du premier quinquennat d'Emmanuel Macron: "De 2017 à 2019, cette majorité, seule, sans le soutien de personnes, a rétabli les finances publiques, est revenue sous les 3% de déficit et a baissé la dette publique française", a-t-il déclaré.
Mais "nous avons ensuite été confrontés à deux crises majeures: la crise du Covid, crise économique la plus grave depuis 1929, et la crise inflationniste", a poursuivi le ministre. Face à cela, "nous avons protégé, nous avons mis en place le 'quoi qu'il en coûte'. C'étaient des décisions justes, nécessaires, protectrices, qui ont sauvé des entreprises, des salariés, et l'économie française", a-t-il assuré.
Maintenant que la situation est revenue "à la normale", Bruno Le Maire a dit vouloir revenir au sérieux budgétaire: "Nous devons réduire nos déficits, nous devons couper dans un certain nombre de dépenses et nous devons revenir sous les 3% de déficit public en 2027 et à l'équilibre de nos finances publiques d'ici à une dizaine d'années".