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Déficit: Gabriel Attal estime qu'il faut "avant tout agir" sur "nos dépenses sociales"

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Après Bruno Le Maire et Thomas Cazenave jeudi, l'ancien Premier ministre était entendu à son tour ce vendredi par les sénateurs qui veulent comprendre l'origine du dérapage des finances publiques.

L'ESSENTIEL

  • Bruno Le Maire a réfuté jeudi toute "faute" ou "dissimulation" face à l'importante dégradation des finances publiques, chargeant le gouvernement actuel. Déplorant les "attaques" et "mensonges" le visant, l'ex-ministre de l'Économie a défendu sa "vérité" durant deux heures et demie devant la commission des Finances du Sénat Lire l'article
  • Initialement estimé à 4,4% du PIB dans le projet de loi de finances 2024, le déficit devrait finalement atteindre 6,1% cette année. Un dérapage qui a contraint l'actuel gouvernement et l'ancien à annuler des milliards d'euros de crédits Lire l'article
  • La commission des Finances de l'Assemblée nationale devrait également entendre Bruno Le Maire prochainement, elle qui a officiellement demandé à se doter de pouvoirs lui permettant de plancher sur la dérive des finances publiques au sein d'une commission d'enquête. Lire l'article

Ce live est désormais terminé

Ce live consacré à l'audition de Gabriel Attal devant la commission des Finances du Sénat est désormais terminé. Merci de l'avoir suivi.

Gabriel Attal dit avoir fait de "(son) mieux" pour assainir les comptes publics

"On n'a pas tout fait bien, mais on a fait de notre mieux" pour redresser les finances publiques, a assuré Gabriel Attal, rappelant avoir pris de nombreuses mesures comme l'annulation de plusieurs milliards d'euros de crédits, le rétablissement d'une taxe sur l'électricité ou le doublement des franchises médicales.

"Vous pouvez considérer que ce n'est pas assez, qu'il fallait passer à la PLFR (projet de loi de finance rectificative), qu'il aurait fallu faire plus...", a-t-il dit devant les sénateurs. "Mais je ne crois pas qu'on puisse dire que la mesure (de la situation) n'a pas été prise par mon gouvernement".

Gabriel Attal dit avoir toujours eu le soutien d'Emmanuel Macron pour faire des économies

Gabriel Attal a dit s'être toujours senti soutenu par Emmanuel Macron dans son objectif de faire des économies: "A aucun moment, le président de la République n'a pas validé ou a refusé des propositions que je lui ai faites sur des économies", a-t-il dit.

Gabriel Attal estime qu'il faut "avant tout agir" sur "nos dépenses sociales" pour rétablir les comptes publics

Gabriel Attal a dit avoir la "conviction" que le rétablissement des finances publiques passera, plus que par la baisse des dépenses de l'État, par une révision des dépenses sociales:

"Pour rétablir nos finances publiques (...), c'est sur nos dépenses sociales qu'il faut avant tout agir", a déclaré l'ancien Premier ministre, rappelant que "plus d'un euro sur deux de dépense publique c'est de la dépense sociale".

Il a aussi appelé à continuer de réformer pour accroître le nombre de Français qui travaillent: "Plus il y a de Français au travail, plus les comptes s'équilibrent".

Déficit à 6,1%: Gabriel Attal assure ne pas se défausser sur le nouveau gouvernement

Accusé par les sénateurs de vouloir faire porter la responsabilité d'un déficit à 6,1% sur le nouveau gouvernement, Gabriel Attal a démenti et affirmé avoir "assumé un certain nombre de responsabilités".

Bruno Le Maire et Gabriel Attal ont affirmé avoir prévu de nouvelles mesures fortes pour ramener le déficit à 5,5% du PIB en 2024. Mesures qui n'ont pas été reprises par le nouveau gouvernement.

"Je dis 'Voilà ce que mon gouvernement aurait fait s'il n'y avait pas eu la dissolution" mais "jamais je ne serais là pour faire la leçon ou charger qui que ce soit"

Gabriel Attal dément avoir pris des décisions pour satisfaire les agences de notation

Si le gouvernement de Gabriel Attal a pris des mesures impopulaires, ce n'est pas pour satisfaire les agences de notation, a assuré l'ancien Premier ministre: "Je considère que je n'ai pas à prendre des décisions pour les agences de notation. Je prends des décisions pour les Frnaçais".

"Si on on a été amenés à prendre des décisions difficiles, c'est qu'on considéraient qu'elles étaient utiles pour les Français, pas pour d'autres acteurs", a-t-il dit.

Gabriel Attal assure que "c'est une chute brutale des recettes" qui explique le dérapage du déficit

"C'est bien la chute brutale des recettes" fin 2023 "qui explique" une partie importante du dérapage du déficit, a indiqué Gabriel Attal.

Et de rappeler qu'il y a eu "une mission de l'Inspection générale des finances qui montre que pour 80% de cet écart de prévision de recettes, il s'agit de facteurs exogènes".

Gabriel Attal trouve "assez scandaleux" le procès fait à Bruno Le Maire

Gabriel Attal a dit trouver "assez scandaleux le procès médiatique et politique" fait à Bruno Le Maire sur le dérapage des finances publiques.

"Je n'ai toujours vu qu'un ministre de l'Économie et des Finances très soucieux de tenir les comptes publics de la France, très soucieux de tenir l'économie de la France dans les moments de crises gravissimes que nous avons connus", a déclaré l'ancien locataire de Matignon, faisant référence à la crise du Covid puis à la crise inflationniste.

Pour Gabriel Attal, "le fait que nos finances publiques étaient dans une situation difficile n'a pas été une découverte"

Le dérapage du déficit pouvait-il être anticipé dès la fin 2023? "Le fait que nos finances publiques étaient dans une situation difficile n'a pas été une découverte", a déclaré Gabriel Attal. En revanche, "ce qui a été une découverte, c'est évidement cet écart de prévision entre la croissance projetée et l'élasticité avec les recettes", a-t-il dit.

Gabriel Attal affirme que "rien n'a été ignoré des informations qui (lui) parvenaient"

"Rien n'a été ignoré de la situation et des informations qui nous parvenaient", a assuré Gabriel Attal devant les sénateurs. Il a rappelé qu'"il a été décidé de mettre en oeuvre un frein d'urgence sur nos dépenses".

"Nous avons pris la décision de faire 20 milliards d'euros d'économies. 10,2 milliards d'euros dès février sur l'État et, en cours d'année, 10 milliards d'euros supplémentaires sur l'État, la sphère sociale et les collectivités", a-t-il précisé.

Gabriel Attal assure avoir pris des "décisions fortes" face au dérapage budgétaire

L'ancien Premier ministre, Gabriel Attal, a assuré avoir pris des "décisions fortes" quand il était à Matignon pour juguler le dérapage du budget, sur lequel se penchent les parlementaires.

"Nous avons eu des alertes (sur la dégration des finances publiques de la France, NDLR) et nous avons pris, je crois, des décisions fortes", a affirmé l'ancien chef de gouvernement.

"Nous avons révisé la prévision de croissance, nous avons rehaussé la cible de déficit, nous avons décidé de faire 20 milliards d'euros d'économies en cours d'année et nous avons préparé un budget de l'État avec 15 milliards d'euros d'économies", a fait valoir Gabriel Attal. "Je ne crois pas que dans le passé, sur un temps aussi court, un gouvernement ait identifié et a osé réaliser autant d'économies", a-t-il appuyé, estimant avoir eu "une haute conscience de la tension sur nos finances publiques" quand il était rue de Varenne.

Gabriel Attal assure avoir dit dès son "premier jour" à Matignon "que nous étions dans une situation difficile"

Nommé à Matignon le 9 janvier, Gabriel Attal assure avoir dit "dès le premier jour que nous étions dans une situation difficile du point de vue des finances publiques et qu'il n'y a pas d'argent magique".

L'ancien Premier ministre a également déclaré avoir pris plusieurs "décisions difficiles sur les dépenses et les recettes", notamment la fin du bouclier tarifaire sur l'électricité, l'annulation de 10 milliards d'euros de crédit ou encore le doublement des franchises médicales.

Pour Bruno Le Maire, le déficit à 6,1% "est le choix du gouvernement actuel"

Lors de son audition jeudi, Bruno Le Maire a assuré que le déficit à 6,1% était "le choix du gouvernement actuel".

"Si toutes les mesures que nous avions préparées (...) avaient été mises en oeuvre sans délai par le nouveau gouvernement, couplées aux mesures de recettes sur les rentes énergétiques et sur les rachats d'actions avec effet rétroactif, elles auraient permis de contenir le déficit pour 2024 à 5,5% sans augmentation d'impôts", a assuré l'ancien locataire de Bercy.

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Gabriel Attal face aux sénateurs

Bonjour et bienvenue dans ce live consacré à l'audition de Gabriel Attal devant la commission des Finances du Sénat. L'ancien Premier ministre sera entendu à partir de 9 heures, au lendemain des auditions de Bruno Le Maire et Thomas Cazenave.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco