Crédits d'impôts du cinéma: les tournages de films étrangers vont coûter moins cher à l'État en 2025

Les crédits d’impôts alloués aux tournages de films étrangers vont coûter seulement 110 millions d’euros de dépenses fiscales l'an prochain, deux fois moins qu’en 2024.

C’est un dispositif qui fait toujours beaucoup parler quand vient l'époque du Budget: les crédits d’impôts alloués à la production audiovisuelle et au cinéma. Soit 499 millions d’euros de dépenses fiscales prévues en 2025 pour aider les tournages des films et séries. Un montant qui a beaucoup augmenté ces dernières années. Sauf qu'à l’heure des économies en France, la tendance risque fort de s'inverser.

Lorsqu’un film ou une série est réalisé en France, 30% du montant total des dépenses est remboursé par l’État sous forme de crédit d’impôt, jusqu’à 30 millions d’euros. Un dispositif plébiscité par les productions françaises, avec un coût pour le Budget 2025 de 389 millions d’euros. C’est 50% de plus qu’en 2019.

Moins de tournages étrangers en France

Une hausse défendue par le CNC qui met en avant les relocalisations des tournages en France et les retombées économiques pour les territoires. Mais, surprise dans le Budget 2025: les tournages étrangers vont coûter beaucoup moins chers aux finances de l’État. Seulement 110 millions d’euros de dépenses fiscales, deux fois moins qu’en 2024.

Et Bercy n’y est pour rien. C’est la faute en premier lieu à la grève des scénaristes et des acteurs d’Hollywood, de nombreux projets américains qui ont été bloqués et n’ont pas pu se réaliser en France. C’est aussi l’absence de certains blockbusters, comme Mission Impossible, qui n’ont pas lieu tous les ans. Et puis des moyens moins importants des plateformes de streaming.

La France ne semble donc pas avoir perdu son attractivité pour les acteurs internationaux. Mais en attendant c’est un petit répit pour les caisses de l’État.

Nathan Cocquempot