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Budget 2026: Pierre Moscovici estime que "tous les Français" devront faire "des efforts" à hauteur de "leur capacité contributive"

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Invité sur BFMTV, le premier président de la Cour des comptes a estimé qu'un "effort budgétaire" était incontournable au vu de la situation de la dette française.

"Il faut que les Français sachent que nous nous sommes mis dans une telle situation que nous n'avons pas d'autre choix que de faire un effort budgétaire", a déclaré ce mardi soir le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, sur BFMTV. Ce mardi matin, le gouvernement a dressé un premier diagnostic avant d'entamer les discussions sur le budget 2026, qui nécessitera de trouver 40 milliards d'euros supplémentaires pour respecter l'objectif de déficit de 4,6%.

François Bayrou a toutefois jugé "intenable" toute augmentation de prélèvements obligatoires pour rééquilibrer les comptes publics. La France présente "un taux de prélèvements obligatoires très élevé" et "on ne peut pas continuer à utiliser en priorité le levier fiscal", a réagi Pierre Moscovici, interrogé à ce sujet. Pour ce dernier, "on finira par résorber nos déficits et par maîtriser notre dette" grâce aux "économies sur la dépense publique".

"Cela dit, est-il possible ou pas de s'abstenir de tout effort de prélèvement obligatoire? Je ne le promettrais pas aujourd'hui", a estimé le premier président de la Cour des comptes.

"Il faudra trouver une majorité"

"D'abord parce qu'il y a des questions de rendements financiers et je ne sais pas exactement combien d'argent il faut trouver" et ensuite "parce qu'il y a aussi des questions d'équité, de justice", a souligné Pierre Moscovici, qui a également ajouté un "problème de faisabilité politique". "Il faudra trouver une majorité", a-t-il observé. "Le diagnostic, il faut le partager […] et après ça, il faut trouver des solutions", a poursuivi l'ex-ministre de l'Économie et des Finances. Or, ces solutions "supposent qu'il y ait une certaine forme de consensus, une certaine forme d'équilibre", a-t-il noté.

"Il faut que tous les Français fassent des efforts à hauteur de leur capacité contributive", a avancé Pierre Moscovici. Sur la fiscalité, "point de trop n'en faut, mais pas de tabou non plus", a-t-il affirmé.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV