467 niches fiscales: la ministre des Comptes publics souhaite "supprimer ce qui est inutile"

Le gouvernement envisage-t-il une réduction des niches fiscales dès le prochain budget? Au lendemain de la présentation de François Bayrou en vue du budget 2026, Amélie de Montchalin était sur le plateau de TF1 ce mercredi pour évoquer les pistes permettant de rétablir la situation budgétaire de la France.
Parmi ces pistes figurent notamment le cas des niches fiscales au nombre de 467 et dont plusieurs dizaines "bénéficient à moins de 100 contribuables", selon la ministre chargée des Comptes publics.
"Il y a 85 milliards d'euros de niche fiscale. Si vous avez 10% en moins, ça fait 8 milliards et demi et vous pouvez faire beaucoup pour l'Etat et pour réduire les impôts", résume Amélie de Montchalin.
Après avoir regardé "ce qui n'est pas efficace" ou "ce qui ne bénéficie qu'à certains", la ministre souhaite ainsi "supprimer ce qui est inutile". "Notre boussole est qu'on n'augmente pas les impôts pour les Français, a-t-elle insisté. On préfère avoir des impôts plus bas pour tout le monde plutôt que des impôts élevés avec certains qui eux, ont de très fortes réductions d'impôts ."
"Un bouclier salarial" pour que "le travail paye"
Amélie de Montchalin a également évoqué la question du travail avec l'ambition que celui-ci "paye", regrettant que certains salariés en viennent à redouter une hausse de leur rémunération car celle-ci réduirait le niveau d'aides dont ils bénéficient. "On veut vivre mieux de son travail et pas vivre mieux des aides", a-t-elle martelé, rappelant la problématique du chômage chez les jeunes et chez les seniors.
"Je veux un bouclier salarial et que les aides ne soient pas un frein à cela", a lancé Amélie de Montchalin.
Enfin, la ministre chargée des Comptes publics s'est aussi exprimée au sujet d'un remboursement des soins et des médicaments en fonction des revenus. "La Sécurité sociale a un déficit de 22 milliards d'euros, a-t-elle rappelé. Si on continue, nous allons tuer la Sécurité sociale qui ne peut pas générer autant de dettes. Il y a 80 ans, il n'a jamais été question que le système fasse de la dette. Sinon, nos enfants paieront demain les boîtes de médicament d'aujourd'hui." A ce titre, elle a confirmé la présentation prochaine d'"un grand plan" aux côtés de la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles Catherine Vautrin.