Baisse d'impôts, fin du "délire réglementaire"... Les propositions de Patrick Martin, candidat à la présidence du Medef
Le Medef va changer de tête début juillet et il ne reste que deux candidats en lice: Dominique Carlac'h et Patrick Martin. La première, actuelle porte-parole du Medef, se présente comme la candidate de la modernité tandis que Patrick Martin, le numéro 2 de l'organisation patronale, a de nouveau défendu la croissance avant de détailler quelques unes de ses propositions au micro de BFM Business mardi soir.
Au menu: des dizaines de milliards d'impôts en moins, redoubler d'effort sur la formation et en terminer avec les règlementations à outrance.
"On se laisse submerger par une espèce de délire réglementaire"
"Je suis favorable à la liberté," a dit le candidat qui, en effet, souhaite libérer les entreprises d'un carcan réglementaire qu'il considère comme nuisible. "On se laisse submerger par une espèce de délire réglementaire," dénonce-t-il.
"On se crée de la complexité matin, midi et soir pour des résultats qui sont souvent dérisoires voire négatifs," continue-il.
Il tacle par ailleurs le train de vie de l'état et du système de santé qu'il qualifie d'"éléphant au milieu de la pièce" que personne ne traite et dont, pourtant, il faudrait revoir l'efficicacité permettant ainsi de faire des économies colossales.
Une baisse d'impôts de 20 milliards
Autre mesure phare de son programme: une baisse massive d'impôts sur les entreprises. Il rappelle que, grâce au Medef, les firmes ont déjà obtenu 18 milliards de baisse d'impôts avant de rajouter que cela n'est pas suffisant.
"Si on veut ne serait-ce que rejoindre la moyenne européenne, il nous faut 20 milliards de plus," dit-il.
A cela, un effort massif sur la formation, la compétence et l'inclusion est nécessaire, "c'est le sujet sur lequel on doit se mobiliser, ça ça génère de la croissance," dit-il.
Pour les indécis, Patrick Martin défendra à nouveau son programme lors d'un débat organisé sur l'antenne de BFM Business le 26 juin de 18h à 20h. Il sera contre Dominique Carlac'h à qui il tendra la main s'il devient le patron des patrons, a-t-il dit.
"Je suis plus réservé quant à son alliance, c'est-à-dire les personnes qui l'entourent" a-t-il rajouté. Dominique Carlac'h "pourrait être mon numéro 2" mais il ne souhaite pas travailler avec son entourage avec qui il n'est pas d'accord.