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Doliprane: Emmanuel Macron assure s'être "battu" pour la relocalisation du paracétamol

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De passage au Mondial de l'Auto à Paris ce lundi, Emmanuel Macron a défendu ses positions et son bilan vis-à-vis de la relocalisation de la production de paracétamol en France, faisant ainsi écho au possible rachat d'Opella par le fonds américain CD&R.

En visite au Mondial de l'Auto ce lundi 14 octobre, le président de la République, Emmanuel Macron s'est exprimé sur la possibilité de rachat d'Opella — filiale de Sanofi, fabricant du Doliprane — par le fonds américain CD&R.

Le chef de l'État a ainsi défendu ses positions ainsi que son bilan concernant la relocalisation de certaines activités en France, y compris celle du Doliprane. "On s'est beaucoup battu et on a relocalisé beaucoup de secteurs d'activité. Donc je distinguerai deux choses: l'activité en France et la propriété capitalistique. On s'est également battu pour que le Doliprane soit reproduit en France, et qu'on reproduise des molécules et des médicaments qui sont indispensables", a-t-il expliqué.

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Des déclarations qui suivent les engagements demandés par Bercy

Ces propos du président de la République font écho aux engagements réclamés par Bercy, ce lundi matin, à savoir le maintien de l'approvisionnement "en molécules essentielles" sur le territoire français.

Sans oublier la volonté du ministère des Finances qui est de s'assurer que l'acquéreur poursuive la production de paracétamol dans l'Hexagone.

"Ça [la relocalisation de la molécule en France], c'est un acquis du plan de relance pendant le Covid et de France 2030 qu'on devrait continuer. Ensuite, il y a la propriété capitalistique. Le gouvernement a les instruments pour garantir que la France soit protégée. Et donc, c'est au gouvernement de s'y pencher", a ajouté le chef de l'Etat.

"La France doit continuer à réindustrialiser"

En parallèle, Emmanuel Macron a souligné que le prochain budget doit permettre à la France de "continuer à réindustrialiser" et à créer des emplois. "Il y a un travail qui doit être fait entre le gouvernement et le Parlement", a dit le chef de l'Etat, en réponse à une question sur l'équilibre à trouver entre taxation et réduction des déficits.

"La France doit continuer à réindustrialiser, doit continuer à innover et doit continuer à créer des emplois et à inciter à la création d'emplois, c'est ça la priorité du pays", a-t-il poursuivi.

L'automobile, et en particulier le secteur des véhicules électriques, est un bon exemple de cette politique visant à réindustrialiser la France, a insisté le président: "On est en train de consolider un secteur électrique qui produit et produira encore davantage chez nous", a-t-il ajouté, alors que lors de son arrivée à l'Elysée en 2017, il n'y avait "pas de véhicules électriques produits dans notre pays".

Sacha Carion