Covid-19: 15% des fleuristes en France ont fermé boutique, selon l'interprofession du secteur

Une enquête fut menée par le cabinet PWc pour Val'hor, l'interprofession du végétal (horticulteurs, jardinerie, paysagiste), au début de l'été, auprès de 2000 professionnels dont 700 fleuristes. - Martin Bureau - AFP
La pandémie a fait des dégâts parmi la profession des fleuristes français qui a déjà payé un lourd tribut. Près de 15% d'entre eux ont fermé boutique définitivement sur les 15.000 professionnels au total que compte le secteur du commerce de détail de fleurs en France (hors jardineries et libres-services agricoles).
Cette statistique résulte d'une enquête menée par le cabinet d'études et d'analyse PwC pour Val'Hor, l'interprofession du végétal (horticulteurs, jardinerie, paysagiste), au début de l'été, auprès de 2000 professionnels dont 700 fleuristes.
2000 boutiques ont fermé le rideau définitivement
"Cette proportion nous a surpris par son ampleur", commente Mikaël Mercier, président de l'interprofession, qui rappelle que ces magasins ont dû baisser le rideau dès le début du confinement. Cette évaluation corrobore celle diffusée sur Europe1, qui évoque 2000 fleuristes qui auraient déjà fermé boutique.
"Travaillant avec un produit vivant et périssable, les fleuristes ont dû jeter leurs stocks de fleurs au début du confinement" souligne le représentant de Val'Hor. "Leur chiffre d'affaires a chuté de 63% en mars et de 77% en avril" ajoute-t-il.
La sortie du confinement le 11 mai n'a pas permis de relancer l'activité en dépit de la fête des Mères (le 7 juin) qui fut "très bonne" pour la profession, selon Mikaël Mercier.
La profession pâtit de la chute des mariages
À la chute continue des cérémonies privées comme les mariages, s'ajoute l'absence de tenues de séminaires d'entreprise, de congrès ou de salons professionnels.
"Il n'y a pas eu de fleurissement de sépultures comme cela est fait habituellement. En plus, comme il y a eu très peu de touristes étrangers, les grands hôtels ont fermé ou n'ont pas procédé au fleurissement habituel de leur bâtiment" déplore le président de Val'Hor.
Et les perspectives fin de l'année ne sont pas vrailment encourageantes. "Dans l'enquête, 4 à 5% des fleuristes qui ont tenu le coup craignent de disparaître d'ici la fin de l'année au cas où la situation ne s'améliorerait pas. Si 20% de la profession devait disparaître ce serait une catastrophe" conclut-il.
