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Coupe dans les dépenses publiques: LFI demande l'organisation d'un référendum

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En réponse aux déclarations de Bruno Le Maire dimanche, qui entend trouver 10 milliards d'euros d'économies, le groupe de gauche a demandé la mise en place d'un référendum sur les règles budgétaires.

La France insoumise a demandé mardi à Emmanuel Macron de soumettre à référendum les règles budgétaires européennes pour faire valider la coupe de 10 milliards d'euros dans les dépenses publiques annoncée dimanche par Bruno Le Maire.

"Il faut que le gouvernement, s'il veut imposer l'austérité aux Français, assume sa politique et se soumette à l'approbation de l'ensemble des Françaises et des Français", a exhorté lors d'une conférence de presse la future tête de liste insoumise aux élection européennes Manon Aubry. Elle a dénoncé de "nouvelles règles budgétaires européennes qui vont imposer une saignée sociale et une saignée environnementale".

"Vague d'austérité"

"Nous ne ferons pas l'économie d'un débat démocratique sur cette question", a abondé la cheffe des députés insoumis, Mathilde Panot. En cas de refus - très probable - du président de la République, le mouvement de gauche n'exclut pas d'organiser un référendum d'initiative partagée, a-t-elle ajouté, parlant d'un "carnage social annoncé par Bruno Le Maire".

10 milliards d'économies à réaliser : faut-il augmenter les impôts ? - 19/02
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"Ces 10 milliards d'euros sont un avant-goût d'une vague d'austérité comme jamais nous (en) avons connu", a dénoncé Manon Aubry, co-présidente du groupe de la Gauche Unie au Parlement européen, en pointant du doigt le nouveau pacte budgétaire européen. "Nous ne pouvons accepter ces coupes dans les budgets publics sans que la représentation nationale soit consultée et que ça soit fait par décret", a-t-elle appuyé.

"Motards"

Le gouvernement a confirmé mardi qu'il passerait par voie réglementaire et non par un projet de loi de finances rectificatif pour 2024 pour encadrer les quelque 10 milliards d'économies supplémentaires annoncées dimanche. Le président de la Commission des Finances, l'insoumis Éric Coquerel, a demandé lundi à auditionner Bruno Le Maire sur cette question.

"Quand un ministre est invité par un président de commission, il doit y répondre", a appuyé Mathilde Panot, reconnaissant cependant qu'"Eric Coquerel n'a pas le pouvoir d'envoyer des motards directement devant le domicile de Bruno Le Maire".

"Dans une démocratie qui fonctionne normalement, la représentation nationale a son mot à dire sur cette cure d'austérité sans précédent qui est de nouveau annoncée et dont on ne sait pas exactement les contours", a-t-elle ajouté.

T.L avec AFP