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Coronavirus: les comptes publics dégradés de 52,6 milliards d'euros fin septembre sur un an

Vue du bâtiment du ministère des finances dans le quartier de Bercy à Paris, le 8 avril 2020

Vue du bâtiment du ministère des finances dans le quartier de Bercy à Paris, le 8 avril 2020 - BERTRAND GUAY © 2019 AFP

Le déficit atteignait 161,6 milliards d'euros fin septembre, contre 109 milliards un an plus tôt. Un écart essentiellement dû aux effets de la crise sanitaire.

Le solde budgétaire de l'Etat s'est dégradé de 52,6 milliards d'euros fin septembre 2020 par rapport à fin septembre 2019, en raison de la flambée des dépenses et des moindre recettes du fait de la crise sanitaire et économique, a rapporté Bercy ce mardi.

La différence entre les dépenses et les recettes de l'Etat à l'issue du troisième trimestre s'est creusée pour atteindre un déficit de 161,6 milliards d'euros, contre 109 milliards en 2019, selon un communiqué. "Cet écart s'explique principalement par les effets de la crise", indique sans surprise le ministère de l'Economie.

L'augmentation des dépenses, qui atteint 30,7 milliards d'euros, provient essentiellement du dispositif de chômage partiel (+14,8 milliards) et du fonds de solidarité dédié aux entreprises (+6,2 milliards). En parallèle, la baisse de 24,1 milliards d'euros des recettes publiques est liée au recul des recettes de TVA (-13,5 milliards).

Moindre consommation de carburants

Les autres recettes fiscales sont globalement en repli de 10,2 milliards d'euros, du fait principalement de la poursuite de la suppression de la taxe d'habitation pour 80% des ménages cette année. Les recettes de l'impôt sur le revenu sont ainsi en recul de 6,5% à 41,1 milliards d'euros, tandis que celle de l'impôt sur les sociétés ont augmenté de 45,2% à 18 milliards du fait de la suppression du CICE, transformé en allègement de cotisations sociales.

Enfin, les recettes de la taxe sur les carburants (TICPE) ont diminué de 2,4 milliards d'euros, "du fait d'une moindre consommation de carburants", note Bercy. Les recettes non fiscales sont aussi en hausse de 1,9 milliard, principalement "du fait de la signature d'une convention judiciaire d'intérêt public avec l'entreprise Airbus" fin janvier. L'avionneur avait accepté de payer une amende d'un montant total de 3,6 milliards d'euros à la France, à la Grande-Bretagne et aux Etats-Unis afin de clore les enquêtes pour corruption le visant.

P.L. avec AFP