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Coronavirus: des salariés de l'usine Valéo d'Amiens votent en faveur de l'exercice du droit de retrait

Valéo emploie plus de 1000 salariés dans son usine d'Amiens.

Valéo emploie plus de 1000 salariés dans son usine d'Amiens. - François Lo Presti-AFP

Alors que des postiers ont fait valoir leur droit de retrait à Grenoble, des salariés de l'usine Valéo d'Amiens ont voté l'exercice de leur droit de retrait individuel. Ils protestent contre la volonté de la direction de l'équipementier automobile de poursuivre l'activité du site, malgré plusieurs cas de salariés contaminés.

Alors que les mesures de confinement décidées lundi par l'exécutif s'imposent à une majorité de Français, les entreprises industrielles peuvent continuer à faire tourner leur usines en l'absence de possibilité de télétravail de même que les services publics comme La Poste qui continue de distribuer le courrier.

Mais la poursuite de ces activités, dans le contexte de la propagation de l'épidémie de covid-19, pose question à certains salariés de ces entreprises. Ainsi, des facteurs de la zone de Grenoble ont exercé leur droit de retrait ce mardi.

Huit employés contaminés sur le site Valéo d'Amiens

Dans l'usine Valéo d'Amiens (Somme), un site de 1100 salariés qui fabrique des systèmes de transmission, l'activité continue mais certains salariés souhaite l'arrêt de l'usine. Selon France Bleu Picardie, plusieurs dizaines de salariés se sont alors rassemblés ce mardi devant l'entrée du site pour réclamer des "réponses fortes", face à l'épidémie de coronavirus. Ils ont voté le droit de retrait (qui reste individuel) durant l'après-midi. 

Cette mobilisation a pour justification le fait que 8 employés du site ont été diagnostiqués positifs au covid-19. Selon des informations recueillies par BFMTV, la direction du site précise avoir pris des mesures de sécurité: en plus des gestes barrière, des consignes sur l'absence de regroupement, des masques ont été mis à disposition, du gel et une une prise de température à la prise de poste peut être demandée par le salarié à l'infirmerie du site.

Valéo, à l'instar de certains autres équipementiers automobiles européens (Bosch, Continenta) a choisi pour l'instant de poursuivre son activité alors que ses grands donneurs d'ordre, notamment (Renault, PSA) ont décidé d'arrêté leurs usines en France ou sur le Vieux Continent. Michelin, de son côté, a décidé d'arrêter ses usines en France, Italie et Espagne pendant une semaine.

Frédéric Bergé