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Yoplait veut rendre ses pots de yaourts 100% recyclables d'ici 2025

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Yoplait, dont les pots de yaourt sont composés à 70% de polystyrène, annonce vouloir les rendre 100% recyclables d'ici 2025. Pour cela, "il faut qu'une filière se crée en France", plaide Nicolas de la Giroday sur BFM Business.

Le yaourt ne connaît pas la crise, bien au contraire. En 2020, le deuxième plus gros marché alimentaire en France a connu une croissance de 5%, mais de 7% pour le géant Yoplait. "La crise est un accélérateur de tendances. Ceux qui innovent, qui ont du jeu de jambes, gagnent. Et nos consommateurs sont très exigeants", affirme sur notre antenne ce mardi Nicolas de la Giroday, directeur général de General Mills France, groupe qui détient notamment Yoplait, Géant Vert et Old El Paso.

En matière de RSE, General Mills mise sur la réduction des déchets plastiques et sur le recyclage. "Chaque année, nous réduisons notre consommation de plastique de 1500 tonnes. C'est une bonne nouvelle, mais quand nous tendons le micro à nos consommateurs, ils nous disent que ce n'est pas assez", explique cet ancien de chez Procter & Gamble, invité de Good Morning Business.

Des pots de yaourt recyclables

Concrètement, d'ici 2025, le groupe entend rendre "100% des pots de yaourt recyclables". Aujourd'hui, ils sont composés à 70% de polystyrène. Pour les recycler, "il faut qu'une filière se crée en France. Elle n'existe pas aujourd'hui", détaille Nicolas de la Giroday.

"Nous avons pris cet engagement en espérant que cela fasse un effet d'entraînement sur l'ensemble du marché. Nous n'y arriverons pas seuls", ajoute le directeur général de General Mills France.

Le groupe fait des efforts de son côté. Depuis cette semaine, plus de 50% des pots de yaourt de la célèbre marque Panier de Yoplait, seront fabriqués à partir de matériau recyclé.

Les choses vont bouger chez Yoplait puisque les activités européennes pourraient retourner sous le giron de la coopérative laitière Sodiaal, à qui General Mills avait acheté 51% des parts en 2011, pour environ 1,2 milliard de dollars. "C'est quand les choses vont bien que l'on peut continuer à bouger", défend Nicolas de la Giroday, optimiste. La séparation définitive interviendra à la fin du processus de consultation en cours, qui pourrait s'achever en décembre.

https://twitter.com/Pauline_Dum Pauline Dumonteil Journaliste BFM Tech