Les objets électriques du quotidien trop souvent non-conformes et dangereux, pointe la DGCCRF

Cafetières, sèche-linge à tambour mais encore guirlandes électriques. Les objets électriques que nous achetons et utilisons au quotidien sont trop souvent non-conformes et dangereux. C'est ce que pointe l'enquête annuelle de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) sur la sécurité des objets électriques, publiée jeudi.
La DGCCRF a effectué l'année dernière des contôles chez près de 600 fabricants, importateurs, distributeurs (magasins spécialisés, hyper et supermarchés, marchés, bazars) et sur des sites de vente en ligne d'objets électriques, sur près de 1520 références. En 2021, un quart des établissements contrôlés étaient en anomalie, souligne la DGCCRF.
Environ la moitié des irrégularités concernaient la sécurité des produits électriques, indique le service du ministère de l'Économie. Dans la plupart des autres cas, elles portaient sur la bonne information du consommateur, avec des anomalies relevant des règles d’étiquetage des produits (21%).
Des "améliorations" par rapport aux enquêtes précédentes
Sur une centaine de produits testés et analysés en laboratoire, repérés comme douteux ou susceptibles de représenter un danger, 80% se sont révélés non conformes dont plus d’un tiers étaient également dangereux. Parmi ces produits figurent principalement des blocs d'alimentation, des cafetières électriques ou des séchoirs.
La DGCCRF pointe "des manquements à tous les niveaux de la chaîne de commercialisation, que ce soit par une conception, une apposition des marquages, et une constitution des instructions et informations de sécurité non rigoureuses ou par l’absence d’autocontrôles des sociétés responsables de la première mise sur le marché".
En cette période de fêtes, la DGCCRF a notamment fait un focus sur les guirlandes lumineuses. "Sur les 17 produits analysés, 1 seul était conforme", résume l'oganisme qui conclut: "les autres produits n’auraient pas dû se trouver sur le marché". 6 se sont en effet révélés non-conformes (35%) et 10 étaient non-conformes et dangereux principalement du fait d’un risque de choc électrique.
Au total, la DGCCRF a adressé 106 avertissements, 32 injonctions de mise en confomité, 17 procès-verbaux pénaux ainsi que des suspensions de commercialisation (retraits ou rappels). Malgré des taux de non-conformité et de dangerosité élevés, la DGCCRF note toutefois des "améliorations" par rapport aux enquêtes précédentes.