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Les fruits et légumes bio sont vendus 10% moins cher en magasin bio qu'en grande surface

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Les enseignes bio pratiquent, en moyenne, des prix plus avantageux sur les fruits et légumes que les grandes surfaces.

Pour les consommateurs de fruits et légumes bio, il est plus rentable de se rendre dans un magasin estampillé bio, que dans une grande surface. D’après l’enquête du titre spécialisé Plan Bio, ces produits sont affichés à des prix en moyenne 10% plus bas que ceux pratiqués par les grands distributeurs. Les salades tricolores, toute variété confondue, sont vendues par exemple à 1,48 euro en moyenne dans les enseignes bio contre 2,03 euros dans la grande distribution.

Une différence qui peut même atteindre les 30% en fonction des produits et de la saisonnalité. Aussi, en pleine saison, le prix d’un même fruit peut être divisé par deux voire trois. C’est notamment le cas des tomates, dont le prix augmente de 31% entre celui affiché par les magasins bio et celui des grandes surfaces.

Selon les données mensuelles du Réseau des Nouvelles des Marchés de FranceAgrimer, l’écart le plus conséquent concerne le raisin blanc d’origine France qui est vendu, en moyenne, à 5,97 euros en magasin bio contre 8,33 euros en supermarché, soit une différence de 28%.

Des exceptions

Sur les fruits et légumes les plus prisés, la grande distribution continue de tirer son épingle du jeu. Ainsi, les carottes bio lavées origine France sont affichées en moyenne à 2,34 euros le kilo en grande surface, alors que les enseignes bio les proposent à 2,77 euros le kilo. Même constat pour les pommes bicolores dont le prix diffère de 11% entre la grande distribution et les magasins bio.

Moins de bio dans les rayons
Moins de bio dans les rayons
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C’est sur les fraises que les grandes surfaces se démarquent le plus, les proposant en moyenne à 16,57 euros le kilo conte 20,47 euros le kilo pour les enseignes bio.

Des stratégies de vente divergentes

Ces disparités s’expliquent en partie par des positionnements de marché différents. Pour les grandes surfaces, la guerre des prix s’opère davantage sur les produits de grande consommation que sur les produits frais et bio. Ainsi, pour compenser les faibles marges délivrées par certains rayons, les distributeurs s'accordent plus de largesse sur les prix des étales bio.

A rebours des grandes surfaces, les magasins bio sont plus dépendants des fruits et légumes qui représentent un quart de leur chiffre d’affaires. Ces enseignes sont par conséquent plus enclines à pratiquer des prix attractifs sur ces produits, afin d’attirer les consommateurs.

Selon Plan Bio, l’emballage des fruits et légumes bio présents dans les rayons des grandes surfaces participe à creuser cet écart de tarif. Incités à protéger les produits bio afin d’éviter toute contamination et facilité leur traçabilité, les distributeurs conditionnent presque systématiquement ces produits. Une opération qui représenterait un coût supplémentaire répercuté sur le prix de vente.

Les quelques supermarchés faisant le choix du vrac pour leurs fruits et légumes bio se démarquent de leurs concurrents. Ainsi, le Leclerc Cleunay de Rennes, proposant à la fois des produits bio conditionnés et des produits bio en vrac, affiche des prix drastiquement différents. Par exemple, ce distributeur vent les courgettes bio en vrac à 1,45 euros le kilo, contre 3,32 euros pour celles emballées.

Louise Darrieu