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Les bouteilles de Coca-Cola seront-elles bientôt consignées?

Coca-Cola se veut plus écologique.

Coca-Cola se veut plus écologique. - Remy Gabalda - AFP

Coca-Cola France reconnaît que les bouteilles en plastique ne sont pas suffisamment recyclées et souhaiterait qu'un système de consigne soit mis en place même si cela coûte dans un premier temps plus cher au consommateur.

Le président de Coca-Cola France, François Gay-Bellile, soutient l'idée de la consigne, mais estime qu'il faudra revoir complètement le système actuel pour arriver aux objectifs de 100% de déchets d'emballage recyclés en France, a-t-il indiqué lundi.

"Il y a une consultation en cours par le gouvernement (français) pour trouver les meilleures solutions pour y arriver. Si on met toutes les bonnes volontés ensemble, je pense qu'on peut arriver à collecter 100% et transformer ce qui est un déchet en ressources", a-t-il affirmé lors d'un point presse.

Mais pour y arriver, François Gay-Bellile estime qu'il faudra un "saut de performance", car "nous, on ne pense pas qu'on y arrivera avec le système actuel, ni même en améliorant le système actuel".

Selon lui, il n'y a aujourd'hui "pas suffisamment de matières plastiques" pour faire tourner les usines de recyclage. Le groupe a "exprimé son soutien à la consigne", pour "l'intégration au minimum de 50% de plastique recyclé et faire en sorte que tous nos packagings soient recyclables", explique-t-il.

En effet, certaines encres utilisées sur les étiquettes ou encore le plastique teinté en vert utilisé pour certaines marques de boissons peuvent être plus difficiles à recycler, explique Coca-Cola.

La consigne aura un impact sur les prix

Il reconnaît que la consigne "aura forcément un impact" sur les prix, et "il faut qu'on l'évalue". "Au début, les gens se disent que ça coûte plus cher mais une fois qu'on prend l'habitude de ramener les bouteilles, on se rend compte que c'est le même prix", a-t-il assuré.

La firme Coca-Cola a lancé en janvier 2018 un plan "world without waste" (un monde sans déchets) pour collecter d'ici à 2030 l'équivalent des emballages qu'elle met sur le marché. "Il faut qu'on joue notre rôle de leader en s'adressant aux sujets sociétaux comme l'emballage", affirme François Gay-Bellile.

Si l'Europe a donné comme objectif d'arriver à une collecte de 90% des emballages d'ici à 2029, "nous on a mis la barre à 100% d'ici 2025", quand la France plafonne à 57%, ajoute-t-il.

F.B. avec AFP