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La consommation d'alcool a encore baissé pendant le Dry January

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Les ventes de boissons alcoolisées en supermarché ont reculé de 6,4% en volume en janvier 2024, par rapport au même mois de l'année dernière.

Les boissons alcoolisées font de moins en moins recette. Les ventes en volume ont diminué de 4,3% dans les supermarchés l'an dernier pour cette catégorie de produits, qui inclut les bouteilles portant la mention "sans alcool", selon des chiffres dévoilés le 16 février par le cabinet Circana.

"Cette baisse s'explique notamment par le contexte d'inflation, car les alcools sont des produits qui coûtent cher et qui font vite augmenter le prix du caddie", explique Emily Mayer, directrice Business Insights de Circana.

"L'alcool n'est pas indispensable par rapport à des produits alimentaires comme les pâtes. Donc il est plus facilement délaissé par les ménages qui doivent effectuer des arbitrages dans leurs achats", ajoute-t-elle.

Les ventes d'alcool "vont encore moins bien en janvier"

Le recul des ventes de boissons alcoolisées est encore plus marqué en janvier 2024, avec cette fois-ci une chute de 6,4% des volumes écoulés par rapport au même mois un an plus auparavant.

"Cette tendance peut s'interpréter comme la conséquence du Dry January. Les boissons alcoolisées vont encore moins bien en janvier que le reste de l'année", confie Emily Mayer.

Le Dry January (ou "janvier sobre") consiste à s'abstenir de boire de l'alcool pendant tout le premier mois de l'année, après la période des fêtes, souvent particulièrement arrosée.

Le "sans alcool" progresse

D'année en année, la consommation d'alcool tend à diminuer en janvier. Entre 2018 et 2024, les volumes vendus ont ainsi baissé de 13% pour ce mois-là.

Les boissons portant la mention "sans alcool" voient à l'inverse leurs ventes progresser. Entre janvier 2018 et janvier 2024, elles ont bondi de 48%. Mais ce boom est très loin de compenser la baisse enregistrée par les boissons alcoolisées, dans la mesure où le poids du "sans alcool" ne représente encore que 3,6% de l'ensemble de la catégorie alcoolisée.

Les vins effervescents et spiritueux sans alcool ont particulièrement séduit pendant ce mois de janvier, tandis que les bières et panachés sans alcool, moins prisés durant l'hiver que lors de la période estivale, ont vu leur poids diminuer.

Les chiffres publiés par Circana illustre une tendance de long terme, récemment mise en lumière par Santé publique France. "En 30 ans, entre 1992 et 2021, la part d’adultes déclarant boire de l’alcool tous les jours a été divisée par trois", précise l'agence publique dans une étude dévoilée le 23 janvier.

Thomas Chenel