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Garder sa télé ou son smartphone un an de plus permet de gagner plusieurs centaines d'euros

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Selon une étude de l'Ademe, un ménage peut faire des économies importantes en repoussant le remplacement de ses smartphones, ordinateurs portables, téléviseur et autre réfrigérateur.

Et si vous gardiez votre smartphone ou votre téléviseur un an de plus? L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a calculé combien un ménage peut économiser en décalant le remplacement de onze produits électroniques pendant douze mois de plus par rapport à leur durée moyenne d'usage.

C'est ainsi 100 euros qui sont économisés si l'on garde son smartphone un an de plus par rapport à la durée d'usage moyenne de cette catégorie de produits, 118 euros s'il s'agit d'un ordinateur portable, 54 euros pour un téléviseur, 50 euros pour un réfrigérateur ou 40 euros pour un four, estime le rapport (qui suppose qu'il n'y a pas recours à réparation à ce stade de vie de l'objet).

A l'échelle d'un foyer, cela fait une économie de 669 euros si l'utilisation de ces onze produits est prolongée d'un an (467 euros pour les équipements multimédia, 202 euros pour l'électroménager).

Rapportée sur une durée de dix ans (qui peut nous voir changer plusieurs fois de téléphone par exemple), cette habitude est encore plus profitable: 963 euros économisés si on garde tous ces produits un an de plus.

Le gain passe à 1.549 euros pour deux ans d'usage supplémentaire et 1.995 euros pour trois ans. Et s'il faut réparer, cela reste favorable économiquement (sauf pour quelques équipements comme le téléviseur 30-40 pouces).

Le bénéfice est aussi environnemental. Eviter de changer pour un effet de mode, c'est "retarder la production d'un produit neuf", note Pierre Galio, chef du service Consommation de l'Ademe: or le stade de la production génère 80% de l'impact environnemental d'un objet. L'obsolescence culturelle ou marketing varie selon les produits. Elle est précoce dans le textile: les Français achètent 60% de vêtements en plus qu'il y a 15 ans, et les gardent moitié moins longtemps, relève Raphaël Guastavi, expert économie circulaire à l'Ademe.

A l'inverse, des objets comme le vélo génèrent "des habitudes de maintenance assez ancrées", quand "d'autres ont une moindre valeur ressentie, comme la cafetière ou le four micro-ondes, qu'on perçoit comme irréparables. Autant de changements à faire opérer auprès du citoyen".

F.B. avec AFP