Foie gras, huitres, chocolat... Le patron de Super U révèle ce qui va coûter moins cher (et plus cher) à Noël

Un Noël un peu moins sous pression. C'est ce qui ressort des enquêtes à quelques semaines des fêtes de fin d'année. Ainsi selon Cofidis, 32% des Français déclarent ne pas chercher à limiter leurs dépenses cette année (en hausse de 6 points par rapport à 2023). Il s’agit d'ailleurs du plus haut niveau enregistré depuis 2021 (33%), laissant présager l’amorce d’une amélioration sur le pouvoir d’achat des Français, assure la société, dans un contexte économique qui tend à arrêter de se dégrader.
Concernant le repas de Noël par exemple, les personnes interrogées dans l'étude Cofidis assurent qu'elles dépenseront en moyenne 132 euros, soit 12 euros de plus que l'année dernière.
Et il ne s'agit pas cette fois d'une anticipation de hausse des prix, mais plutôt d'une volonté de consommer davantage. D'ailleurs, les prix des denrées alimentaires devraient poursuivre leur baisse, et ce, après des mois de déflation en grande surface.
C'est ce qu'a confirmé Dominique Schelcher, le PDG de la Coopérative U ce mardi sur BFMTV en citant certains produits.
"Bonne nouvelle pour le foie gras"
"Les produits à base de blé ont véritablement baissé, les produits à base de papier [...] baissent et les produits de fête", assure-t-il.
Parmi les aliments festifs, le foie gras devrait cette année coûter moins cher aux amateurs.
"Le foie gras sera sensiblement à la baisse cette année d'environ 5 à 6% et ça, c'est une bonne nouvelle", indique le patron de U.
Cette baisse s'explique par une offre qui revient à la normale après deux années de grippe aviaire. Grace aux grandes campagnes de vaccination dans les élevages, la disponibilité du foie gras devrait être 33% plus élevée cette année.
Dominique Schelcher encourage par ailleurs les Français à consommer des huitres cette année.
"Je lance un appel pour ce produit de fête très apprécié mais où les producteurs sont en difficulté ce sont les huitres, explique-t-il. Je dis aux Français "achetez des huitres" et ce sera sensiblement moins cher que l'année dernière la bourriche d'huitres."
La flambée du chocolat
Depuis trois ans, la consommation d'huitres baisse et les stocks s'accumulent désormais. Les producteurs cassent les prix et vendent souvent à perte à 2 euros le kilo, soit une baisse de 60% par rapport à l'année précédente.
Pour les sucreries en revanche, ce n'est toujours pas la fête.
"Le chocolat, c'est plus tendu, reconnaît Dominique Schelcher. Les chocolats de Noël sont en vente actuellement, ça démarre difficilement parce que le prix a augmenté de 5 à 6% et il y a un impact direct sur la consommation et pourtant, c'est un produit un peu "doudou" mais on tirera le bilan le 24 décembre au soir."
Le chocolat dont le prix flambe en rayon depuis près de deux ans est toujours victime de la flambée de la matière première, conséquence des récoltes difficiles en Afrique de l'Ouest. Les cours mondiaux sont trois fois plus élevés que dans la précédente décennie.
