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Faute de repreneur, une pharmacie en Normandie bientôt cédée à 1 euro?

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Faute de repreneur, un pharmacien se dit prêt à céder son officine, située dans la Manche, pour un euro symbolique. Une illustration emblématique de la démographie en baisse des pharmacies dans les zones rurales.

Dans un contexte où près de 240 pharmacies ont fermé en 2018, dont 226 en métropole, un record depuis dix ans, les officines en zone rurale sont en première ligne, faute de repreneurs. "Je suis prêt à aller jusque là, c'est à dire jusqu'à un euro symbolique" soutient Claude Le Poultier. Ce pharmacien âgé de 71 ans envisage cette solution en dernière extrémité, ayant mis en vente son officine depuis des années, sans trouver d'acquéreur.

Implantée sur la commune de Saint-Martin-de-Landelles (1200 habitants) en Normandie dans le sud du département de la Manche, sa pharmacie a d'abord été mise en vente à 250.000 euros, puis à 60.000 euros, sans attirer aucun(e) candidat(e) à la reprise de cette officine qui réalise pourtant un chiffre d'affaires annuel de 500.000 euros. En l'absence de repreneur, la licence de la pharmacie serait restituée, après fermeture de l'officine.

"La pharmacie rurale est quelque chose d'extrêmement riche et intéressant avec des contacts absolument fantastiques" vante le pharmacien qui désespère de voir la petite ville normande courir le risque de perdre son officine. "On a besoin de ce pole qui attire les gens dans la commune" surenchérit un habitant de la commune sur l'antenne de BTMTV.

La ville ne baisse pas les bras, puisqu'elle a réussi à attirer un jeune médecin généraliste qui a pris le relais d'un médecin parti à la retraite.

"Ce cabinet médical est un plus pour la pharmacie. Nous avons aussi un cabinet d'infirmier qui fonctionne très bien", précise le maire de la commune. Depuis la médiatisation de son cas, le pharmacien aurait également reçu de nouvelles propositions de rachat de son officine.
Frédéric Bergé