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Face à la flambée des prix, le retour du chèque carburant?

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Sur Public Sénat, Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie assure que le gouvernement va plancher dès ce week-end pour formuler de nouvelles propositions.

Cela n'a échappé à personne, les prix des carburants ont encore atteint des sommets ces derniers jours. Et le gouvernement est une nouvelle fois sous pression pour tenter de limiter cette flambée, confronté à un éventail de solutions très limité.

Seule certitude, la baisse de la TVA, horriblement coûteuse pour les caisses de l'Etat et bien trop large dans son application (les foyers les plus riches équipés des plus grosses voitures en profiteront le plus) n'est toujours pas à l'ordre du jour.

La baisse des taxes n'a pas non plus la faveur du gouvernement. Selon Bercy, 1 centime de baisse représente un coût d'un demi-milliard d'euros. Du coup, la piste du chèque carburant refait surface.

Sur Public Sénat ce vendredi, Bruno Le Maire, ministre de l'Economie assure que l'Etat est à la manoeuvre pour trouver LA bonne solution.

Cibler "ceux qui prennent leur voiture pour aller travailler"

"On va travailler avec les équipes pendant le week-end pour voir si des solutions supplémentaires sont possibles" indique le locataire de Bercy qui n'a pas évoqué le chèque carburant en tant que tel.

Il souligne néanmoins que la solution qui sera proposée devra être "efficace", "pas excessives pour les finances publiques" et qu'elles devraient adresser "ceux qui travaillent, ceux qui prennent leur voiture pour aller travailler".

Rappelons que face aux augmentations des prix des carrburants et de l'énergie, le gouvernement avait opté pour un chèque inflation de 100 euros versés à tous les Français gagnant moins de 2500 euros par mois.

Ce chèque visait donc une assiette très large de Français, propriétaires d'une voiture ou pas. Cette fois, il semble donc que la mesure sera plus ciblée: à savoir les salariés ayant besoin de la voiture pour aller travailler.

Usine à gaz

Le risque est de créer une usine à gaz. "On n'a pas aujourd'hui, comme pour le chèque énergie, une base de données de toutes les personnes qui devront en avoir besoin, des gens qui ont besoin de leur voiture pour aller travailler par exemple", reconnaissait en octobre dernier, Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique. Un point qui avait justement incité le gouvernement à opter pour le chèque inflation.

Le ciblage et le calibrage de ce chèque carburant prendront du temps. Or, le gouvernement doit répondre à une urgence et agir vite.

Une autre piste existe: celle du relèvement du barème du forfait kilométrique. Sur BFMTV, Bruno Le Maire expliquait mercredi qu'"offrir la possibilité de déduire son forfait kilométrique de ses impôts, c'est une question à regarder, on va l'étudier". 

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business