En redressement judiciaire, les cafés Legal cherchent un repreneur

Le tribunal de commerce de Paris a ouvert une procédure de redressement judiciaire pour les cafés Legal. Récemment racheté, le torréfacteur normand espérait pourtant reconquérir les supermarchés.

Les ambitions des cafés Legal trébuchent sur la forte hausse des prix du café. Ce mardi 8 octobre, le tribunal de commerce de Paris a prononcé l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire pour le torréfacteur normand, désormais à la recherche d'un repreneur, annonce l'entreprise dans un communiqué de presse. Marque populaire des années 1990, les cafés Legal avaient pourtant voulu croire à une seconde jeunesse dans les supermarchés français.

Fugace propriété de Michel Ohayon, le torréfacteur du Havre a été racheté au début de l'été 2024 par le fonds d'investissement agroalimentaire FNB, qui avait déjà précédemment repris les purées déshydratées Mousline. Pour donner un second souffle aux cafés Legal, la nouvelle direction a retravaillé l'identité de la marque et la gamme de produits, avec l'objectif affiché de devenir "le plus gros des petits acteurs" du café en dépassant des marques comme Malongo ou Segafredo.

Flambée des prix du café

Mais la flambée des prix du café est venue contrarier la reconquête des rayons, explique un porte-parole de l'entreprise. Les cours mondiaux du café atteignent des sommets depuis le début de l'année, notamment pour la variété robusta qui a battu des records, pris en étau entre une demande mondiale soutenue et une production chahutée par les mauvaises conditions climatiques au Vietnam (premier producteur mondial de robusta) et au Brésil (de même pour l'arabica).

Le torréfacteur normand n'a pas réussi à suivre la cadence, avance-t-on, d'autant plus qu'il n'avait pas voulu renoncer à son positionnement historiquement accessible dans les supermarchés. L'entreprise s'est déclarée en cessation de paiement à la mi-septembre, ouvrant la voie à une procédure de redressement judiciaire et à une cession de la société havraise. L'activité de l'entreprise est toutefois poursuivie, le temps qu'un éventuel repreneur fasse part de son intérêt.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV