En 2024, le ramadan reste marqué par l'inflation

Le mois du ramadan, qui débute lundi 11 mars, s'annonce de nouveau coûteux pour les musulmans pratiquants cette année. Le mois du jeûne est traditionnellement l'occasion de nombreux repas en famille et entre amis. Il est déjà marqué par des dépenses un peu plus importantes en temps normal. Mais en période d'inflation, le porte-monnaie des fidèles se trouve d'autant plus touché.
Certes, la situation est moins dramatique que l'année dernière puisque le ramadan avait commencé en plein pic de l'inflation alimentaire laquelle flirtait avec les 16% au mois de mars 2023 alors qu'elle n'était plus que de 3,6% le mois dernier d'après les chiffres de l'Insee. Mais au cours des deux dernières années, les produits alimentaires, dont ceux prisés par les musulmans pratiquants pendant le ramadan, ont quand même encaissé une forte inflation, à deux chiffres, que les salaires ne sont pas parvenus à combler.
La volaille plutôt que la viande rouge
Pour une famille, l'augmentation peut facilement se chiffrer à plusieurs centaines d'euros sur l'ensemble du mois de jeûne. Dans sa boucherie située à Lyon, Asfandy Ar Yousoufi constate que les arbitrages des clients sont revus à la baisse dans le contexte inflationniste.
"La quantité de panier des clients, c'était 4 à 5 kilos. Aujourd'hui, c'est parti sur un kilo ou un kilo et demi. On a perdu du chiffre d'affaires sur la viande rouge car le client achète de plus en plus de volaille qui est moins chère", explique Asfandy Ar Yousoufi.
"Le chiffre d'affaire a peut-être baissé de 30-40%: c'est énorme", poursuit le commerçant.
Jeune pratiquante, Jihane confirme au micro de BFMTV observer un renchérissement des prix qui ne se limite pas aux seules denrées alimentaires. "Pour les habits, il y a des petites augmentations que ce soit pour les robes ou tapis de prière ou le Coran, indique-t-elle. Quand on fait le calcul de combien on a dépensé par produit, on trouve qu'il y a quand même des augmentations".