Démarchage téléphonique: le régulateur propose de réserver les numéros en 06 et 07 aux particuliers

De plus en plus d'entreprises qui usent et abusent du démarchage téléphonique utilisent des numéros mobiles classiques pour inciter à répondre.

Le démarchage téléphonique n'a jamais été aussi intense en France. Il profite de l'engouement des consommateurs pour le dispositif MaPrimeRénov ou la mise en place du CPF (compte personnel de formation) avec les abus et les arnaques que l'on connaît.

Si les Français sont de plus en plus méfiants, les entreprises spécialisées dans le démarcharge trouvent également de nouveaux moyens pour inciter les gens à répondre. Notamment en utilisant des numéros mobiles en 06 et 07 généralement associées à des personnes et non à des entreprises.

Des numéros en 09 pour les entreprises

Face à cette pratique, l'Arcep, le régulateur des télécoms propose "de réserver l’utilisation des numéros mobiles en 06-07, durablement attachés à un utilisateur dans l’esprit de tous, exclusivement aux services de communications interpersonnelles. (...) Les usages non interpersonnels de numéros mobiles basculeront de ce fait vers d’autres catégories de numéros, comme la nouvelle catégorie de numéros en 09 ou celle des numéros mobiles de longueur étendue", peut-on lire.

Ces "numéros commençant par 09 pourront par exemple être utilisés pour établir des conversations par messages entre une enseigne et son client, ou pour des utilisations de très courte durée de numéros de téléphone pour certaines situations de mises en relation éphémères via une plateforme (livreurs de colis, chauffeurs VTC, etc.)", poursuit l'Autorité.

Cette proposition est mise en consultation publique dans le cadre de la mise à jour de l'attribution et de l’utilisation des ressources en numérotation. L'Arcep invite donc l'ensemble des acteurs concernés (opérateurs, associations de consommateurs, éditeurs, particuliers) à se prononcer, directement ou par l'intermédiaire de leurs représentants, sur ce projet de décision. Les contributions sont attendues jusqu'au 18 février prochain.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business