Une perquisition menée au siège de Nestlé France suite à la plainte de l'association Foodwatch sur les eaux en bouteille

L'enseigne de Nestlé (ILLUSTRATION) - JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN
Une perquisition a eu lieu au siège du groupe Nestlé, à Issy-les-Moulineaux, ce jeudi 10 juillet, a appris BFM Business de la DGCCRF (Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes), confirmant une information de Radio France.
Une information judiciaire a été ouverte en février 2025 par le pôle de santé publique du tribunal judiciaire de Paris, après le dépôt d'une plainte visant Nestlé et Nestlé Waters, avec constitution de partie civile par l'association de défense de consommateurs Foodwatch.
La DGCCRF indique à BFM Business que l’enquête va se poursuivre pour procéder notamment à l’exploitation des données saisies à l’occasion de ces perquisitions
Soupçons de procédés non conformes pour purifier ses eaux
Nesté Waters, qui commercialise plus d'une bouteille d'eau sur trois en France, est accusé d'avoir eu recours à des procédés non conformes pour purifier ses eaux minérales.
Début 2024, des articles de presse avaient révélé l'utilisation au cours d'années précédentes de traitements interdits (ultraviolets, charbon actif) sur des sites d'embouteillage de Nestlé Waters pour, selon la filiale du groupe suisse qui rassemble notamment les marques Vittel, Perrier et Contrex, "assurer la sécurité sanitaire" des eaux.
Cette pratique ne présente, a priori, pas de risque sur le plan sanitaire, car la société "lave" davantage les eaux qu'elle ne le devrait. Mais cela pourrait leur fait perdre leur vertu d'eau minérale, qui ne peut faire l'objet d'aucune désinfection ou traitement de nature à modifier ses caractéristiques. Nestlé aurait donc trompé le consommateur sur sa marchandise.