Confinement, manifestations… : Jacques Erhmann (CNCC) appelle à "cesser de sacrifier le commerce"

"La coupe est pleine". Invité ce lundi dans le Grand Journal de l'Eco, le président du Conseil national des centres commerciaux (CNCC), Jacques Erhmann, a appelé à "cesser de sacrifier le commerce" après les nouvelles manifestations émaillées de violence samedi, notamment à Paris, et la seconde période de confinement douloureuse pour un "secteur fragile" qui emploie 3,5 millions de personnes.
"Entre les grèves SNCF, les grèves des retraites, les gilets jaunes, le Covid 1, le Covid 2, les manifestations tous les samedis qui passent le long des commerces et qui cassent tout... Les commerçants vivent depuis trois ans un véritable cauchemar et la question qui se pose c'est de savoir s'ils s'en remettront", a déclaré Jacques Erhmann.
"Il n'y pas de cluster dans les magasins"
Il reproche notamment aux pouvoirs publics de ne pas prendre en compte la situation des commerces lors des organisations de manifestations: "Quand les gilets jaunes stationnent sur les ronds-points qui donnent accès aux centres commerciaux -et que cela satisfait l'Etat parce que, tant que c'est loin de la préfecture ça va-, ou quand on les fait passer dans des rues commerciales parce qu'elles sont larges et que c'est plus pratique, etc. A chaque fois, on sacrifie le commerce. Il faut cesser de sacrifier le commerce", a-t-il dit.
Et la fermeture des commerces pendant les deux périodes de confinement reflète également l'absence de considération pour les commerces, selon lui. "Les magasins, on sait que ce n'est pas dangereux. Il n'ya pas de cluster dans les magasins. (...) On a fermé les magasins pour priver les Français de se déplacer, donc finalement pour gérer un problème de circulation sur la voie publique", a poursuivi le président du CNCC. Et de marteler: "On a sacrifié le commerce. A chaque fois, on sacrifie le commerce".