Confinement: "l’infantilisation ne peut plus durer", estime CroissancePlus

Un restaurant fermé à Paris durant le confinement (photo d'illstration) - JOEL SAGET / AFP
Les entreprises membres de l'association CroissancePlus redoutent, comme nous tous, un troisième confinement. Mais au-delà de cette mesure, le réseau français des entrepreneurs de croissance estime qu'il faut absolument changer de méthode désormais.
"Face à la troisième vague épidémique, nous devons dépasser le débat qui oppose santé et économie", explique Thibaut Bechetoille, Président de CroissancePlus.
"Après un an de crise et de restrictions, nous affrontons désormais des défis beaucoup plus lourds: sacrifice de la jeunesse, dépression collective, remise en cause profonde des décisions publiques… Nous avons le devoir collectif d’être plus réalistes, plus ambitieux et plus créatifs dans notre stratégie de lutte contre la pandémie", poursuit-il.
Les fermetures administratives doivent être limitées au maximum
L'association appelle donc "les gouvernants et leurs conseillers à faire preuve d’une grande prudence dans la priorisation qui pourrait être faite entre santé et économie" et formule quelques propositions "pour assurer l’acceptabilité et la pertinence des décisions à venir".
- Une priorité absolue doit être donnée à la jeunesse. Les écoles et universités doivent autant que possible maintenir leur activité.
- Les fermetures administratives doivent être limitées au maximum et laisser la place à des mesures plus fines, décrétées au plus près du terrain. Cela est spécialement valable pour le commerce qui structure des pans entiers de la vie économique et sociale.
- La liberté et la responsabilité doivent retrouver une place centrale. L’infantilisation ne peut plus durer. Aussi, le principe des auto-attestations doit disparaître rapidement.
- Enfin, la distinction entre protection de la santé et protection contre le COVID-19 doit être absolument soulignée. Les consultations de cardiologie sont en baisse de 64% sur un an. Les dépistages du cancer chutent significativement, entre 5% et 30% sur la même période. Le nombre de dépressions explose, y compris parmi les plus jeunes.