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Clarisse Lhoste (MSD France): "La France a beaucoup d'atouts en termes d'excellence des chercheurs"

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Clarisse Lhoste, présidente de MSD France, filiale française du laboratoire pharmaceutique américain Merck, était l'invitée ce lundi matin de Good Morning Business sur BFM Business.

Avec "Choose France", Emmanuel Macron veut convaincre les grands patrons étrangers d'investir en France. Message reçu par le laboratoire pharmaceutique américain Merck: le groupe a annoncé aujourd'hui, via sa filiale tricolore MSD France, un nouvel investissement de 42 millions d'euros dans son fonds de soutien à la recherche publique française, MSDAvenir, créé cinq ans plus tôt avec une dotation initiale de 75 millions d'euros.

"Aujourd'hui, il y a 61 projets qui ont été soutenus [par ce fonds d'investissement], 170 chercheurs, il y a plus de 170 publications, 8 brevets. C'est déjà une réussite, ce qui nous permet de dire 'on continue', parce qu'au vu de l'ampleur, de l'ambition des projets, on a envie de soutenir plus de projets", a assuré ce lundi matin la présidente de MSD Franc, Clarisse Lhoste, sur le plateau de BFM Business, précisant que toute la dotation initiale de 75 millions d'euros a été investie.

Droit de regard

MSD France peut-il récupérer les inventions nées à ces investissements pour développer ses propres biotechs? "Les chercheurs ont une totale indépendance dans leurs recherches. On les soutient, la seule chose qu'on a c'est un droit de premier regard. Si jamais leur découverte aboutit à un brevet, et potentiellement une start-up, on a le droit de regarder en premier si ça nous intéresse, si c'est [dans le domaine] thérapeutique. C'est la seule chose, et dans ce cas-là ça enchaînerait d'autres formes de partenariats et d'autres investissements", précise-t-elle.

Le projet de MSD Avenir est "d'aider les chercheurs à aller chercher des projets ambitieux, à prendre des risques, et leur donner un financement sur la durée", poursuit-elle. Ce manque de perspective est "souvent le problème dans la recherche", souligne la dirigeante, car les chercheurs n'ont pas forcément "suffisamment de financements pour se concentrer sur des projets longs et souvent plus risqués".

J. Br.