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Bruno Le Maire espère désormais une récession moins forte que prévue en 2020

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire fait une déclaration à l'issue d'une réunion avec les syndicats d'Ascoval, en mai 2019 à Paris

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire fait une déclaration à l'issue d'une réunion avec les syndicats d'Ascoval, en mai 2019 à Paris - Martin BUREAU © 2019 AFP

Invité à la REF (renaissance des entreprises de France) du Medef, le ministre de l'Economie estime que le plan de relance pourrait permettre d'atténuer le choc de -11% du PIB prévu cette année. Mais les incertitudes économiques sont encore nombreuses, prévient-il.

Quel bilan pour l'économie française en 2020 ? pour le moment, le gouvernement table sur une récession historique de 11% sur l'année. En réalité, l'exécutif espère faire mieux, à mesure que certains signaux sont repassés au vert.

"Nous pouvons faire mieux" reconnait le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, invité à s'exprimer devant les patrons, lors de la REF (renaissance des entreprises de France) du Medef, ce jeudi.

"Nous l'avons fixé (la prévision de -11%, ndlr) au moment où la crise était à son pic", poursuit le ministre. "J'espère qu'avec les mesures mises en place avoir une récession inférieure, même s'il existe beaucoup d'incertitudes" comme le Brexit ou encore les élections américaines de novembre prochain.

Reste que le retour à l'avant-crise n'est pas pour demain. "Nous n'effaçons pas un tsunami en trois semaines" martèle-t-il, estimant que la France retrouvera sa performance d'ici deux ans. "Et nous sortirons plus forts de cette crise" assure-t-il, avec "une économie plus compétitive et plus respectueuse de l'écologie."

Pour y arriver, Bruno Le Maire compte beaucoup sur l'innovation, qui permettra d'améliorer la compétitivité de la France tout "en décarbonnant", affirme-t-il, citant, par exemple, le développement de l'avion à hydrogène d'ici 2035.

Il compte aussi sur des relocalisations de l'industrie, jugeant que le nombre important de delocalisations ces dernières années était "scandaleux" par rapport aux voisins européens. "C'est une défaite collective" a-t-il tranché", rappelant avoir enfin mis en place une baisse des impôts de production, "stupides, inutiles."

Thomas Leroy Journaliste BFM Business