Beyoncé devient la nouvelle héroïne de la "grande démission" aux Etats-Unis
"Je vais quitter mon boulot parce que Beyoncé m'a dit de le faire". Au lendemain de la sortie de son nouveau titre "Break My Soul", Beyoncé est devenue un nouveau mème sur les réseaux sociaux. Au-delà de la qualité musicale du titre, ce sont les paroles qui ont interpelé. La chanteuse appelle ainsi à "se libérer" de son travail.
Il n'en fallait pas plus pour que la chanson devienne, sur les réseaux sociaux, "l'hymne de la grande démission", du nom de ce mouvement social amorcé depuis la pandémie. Des milliers de posts reprennent ainsi la même idée, plus ou moins sérieusement, de démissionner pour suivre les conseils de Beyoncé.
Aux Etats-Unis, la "grande démission" ("Great Resignation" ou "The Big Quit") a émergé en juillet 2020 après une première vague de démissions de salariés américains, insatisfaits de leur situation personnelle et fianncière. Le mouvement s'est accentué l'année dernière avec des chiffres records de postes à pourvoir: 4,5 millions de travailleurs ont ainsi quitté leur emploi en mars, selon les dernières données du Bureau of Labor Statistics.
Sur Tik Tok, les vidéos "Quit-Tok" qui consistent à se mettre en scène en train d'annoncer son départ de leur entreprise, sont devenues un phénomène viral.
Deux offres d'emploi pour chaque chômeur
Désormais, on compte près de deux offres d'emploi pour chaque chômeur, selon CNN, même si les temps économiques incertains pourraient bien finir par retourner cette situation.
Mais pour la version britannique du magazine Elle, le titre de Beyoncé sonne même le glas de la "grind culture", cette obsession du travail et de la performance permanente qui prévalait ces dernières décennies.