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Au plus bas depuis six mois, l'activité privée plombée par le reconfinement

Image d'illustration - Une usine automobile

Image d'illustration - Une usine automobile - PHILIPPE HUGUEN - AFP

Production manufacturière, industrie et services sont tous en forte contraction en novembre en France selon les indices PMI d'IHS Markit.

Les effets du reconfinement sur l'activité privée en France sont sévères. En novembre, l'indice composite de l’activité globale de IHS Markit (première estimation) s’est replié à 39,9 en novembre contre 47,5 en octobre, soit un plus bas de six mois.

Précisément, l'indice relatif aux services tombe à 38,0 en novembre (46,5 en octobre), un plus bas de six mois, celui de la Production Manufacturière se fixe à 48,5 (52,1 en octobre), plus bas de six mois et celui de l’Industrie Manufacturière tombe à 49,1 (51,3 en octobre), encore un plus bas de six mois.

Rappelons qu'un indice inférieur à 50 points signifie que l'activité est en contraction, au-dessus, elle est en expension.

"Les dernières données PMI Flash mettent en évidence une accélération de la contraction de l’activité en novembre, le gouvernement français ayant durci les mesures de confinement visant à endiguer la propagation de l’épidémie de Covid-19", commente le cabinet.

Choc moins important que lors du premier confinement

"La baisse de l’activité a conduit les entreprises à de nouveau réduire leurs effectifs en novembre. Le recul de l'emploi amorcé en mars dernier s'est ainsi poursuivi", ajoute IHS. Pour autant, "les suppressions d’emplois ont ralenti et affiché leur rythme le plus faible depuis l’aggravation de la crise sanitaire en mars dernier. Cette tendance peut s’expliquer par les réductions de postes effectuées au premier semestre, les entreprises ayant ajusté le niveau de leurs effectifs à leurs volumes d’activité".

Néanmoins, le choc du confinement sur l'activité est moins fort que lors su premier cponfinement, confirme IHS.

Il est toutefois rassurant de constater que la contraction enregistrée au cours de la dernière période d’enquête a été bien moins marquée que celle observée lors du premier confinement. Cette tendance suggère en effet que certaines entreprises françaises ont pu adapter leurs modes de fonctionnement aux nouvelles conditions et sont par conséquent en mesure d’éviter de fortes chutes d’activité lors de l’application de nouvelles restrictions", commente Eliot Kerr, économiste pour IHS.

L'Allemagne toujours en croissance

Reste que le recul en France est plus important que dans la zone euro où l'indice composite perd un peu moins de 5 points à 45,1. Il s'agit également d'un plus bas de six mois alimenté comme en France par une forte contraction dans les services (41,3 contre 46,9 un mois plus tôt).

"Les mesures adoptées par les pays membres de la zone euro afin d’endiguer la deuxième vague de cas de Covid-19 ont fait plonger l’économie de la région dans un nouvel épisode de contraction sévère en novembre, celui-ci rendant une nouvelle baisse du PIB de plus en plus probable au dernier trimestre 2020", commente Chris Williamson, chef business economist à IHS.

L'Allemagne continue à tirer son épingle du jeu avec un indice composite qui reste supérieur à 50 (52 contre 55) illustrant une croissance de l'activité alimentée par une hausse forte de la production.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business