Amende contre E.Leclerc: "un truc de technocrates" critique Michel-Edouard Leclerc

"Je ne comprends rien à ce dossier". Dans un sourire, Michel-Edouard Leclerc élude la conclusion d'une enquête menée par la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) et qui s'est conclue par une amende de 6,34 millions d'euros à Eurelec une centrale d'achats codétenue par E.Leclerc et le distributeur allemand Rewe.
"J'ai compris que c'était plutôt une claque avant négociation" estime le patron de l'enseigne E.Leclerc, invité sur le plateau de Good Morning Business, ce jeudi. "Ils disent cela aussi aux Allemands et je peux vous dire que les Allemands sont très soucieux de la légalité."
Un truc de technocrates
En l'occurrence, Eurelec était visé pour des "pratiques commerciales abusives." Bercy accusait E.Leclerc d'avoir contourné la loi française via cette centrale d'achat, basée en Belgique (et partagée avec l'allemand Rewe). Les fournisseurs auraient alors été forcés à accepter des avantages sans contrepartie pour E.Leclerc, des pratiques contraires au code de commerce sur l'équilibre des relations commerciales entre fournisseurs et distributeurs.
"C'est très bizarre, la motivation est très technique, je pense que c'est un truc de technocrates à Bercy juge de son côté Michel-Edouard Leclerc. "Ça ne tient pas la route: on ne peut pas demander à une entreprise européenne de limiter son droit européen pour appliquer une loi française qui, normalement devrait être européenne. Si on fait des conneries, on est condamnés mais là, je ne vois pas en quoi" assure-t-il, confirmant qu'Euralec avait bien fait appel de cette décision".