Une procureure américaine réclame l'enregistrement de la plateforme crypto KuCoin auprès de la SEC

La procureure générale de New-York veut empêcher la plateforme d'opérer à New-York tant qu'elle ne sera pas enregistrée auprès du gendarme financier comme une bourse.

Le régulateur américain fait la guerre aux plateformes d'échanges de cryptomonnaies. Alors que Binance est dans le viseur de nombreuses autorités, la plateforme KuCoin fait face à une action en justice de la part de la procureure générale de New-York, Letitia James.

KuCoin, qui propose de l'achat et de la vente de cryptomonnaies, a "omis de s'enregistrer en tant que courtier en valeurs mobilières et en marchandises" auprès du gendarme financier américain, la Securities and Exchange Commission (SEC). La société opère déjà sans licence aux Seychelles, au Canada et aux Pays-Bas, précise le communiqué de presse.

Ether considéré comme une valeur mobilière

Dans ce contexte, la procureure veut "empêcher" KuCoin d'opérer à New-York tant que la société ne se conformera pas à la loi. Par ailleurs, "pour la première fois" dans le cadre d'une action en justice d'un régulateur américain, l'ether est considéré comme une valeur mobilière.

"L'ether, tout comme la cryptomonnaie luna et le stablecoin UST, est un actif spéculatif qui repose sur les efforts de développeurs tiers afin de fournir des bénéfices aux détenteurs d'ethers. Pour cette raison, KuCoin était tenu de s'enregistrer avant de vendre de l'ether, de la luna ou de l'UST", peut-on lire.

KuCoin n'a pas réagi à cette annonce. Sur son site, la société revendique 750 cryptomonnaies disponibles et 27 millions d'utilisateurs. Cette action en justice se rajoute à celles lancées au cours des derniers mois par la procureure, notamment contre les sociétés cryptos CoinEx, Nexo et BlockFi.

Pauline Armandet