Le géant des cryptos Gemini doit encore tailler dans ses effectifs

La plateforme d'échanges de cryptomonnaies Gemini est mal en point. Déjà fragilisée par l'effondrement de l'écosystème Terra Luna cet été, elle est le plus gros créancier de Genesis, qui a fait faillite la semaine dernière. Pour tenir le choc, Gemini doit encore couper dans ses effectifs.
Gemini va licencier 10 % de ses effectifs, révèle le média américain The Information. C'est la troisième fois en l'espace d'un an que la plateforme doit procéder à des licenciements, après s'être séparé de 10 % de ses équipes en juin, puis 7 % en juillet. Gemini comptait environ 1.000 salariés en novembre.
"Nous espérions éviter de nouvelles réductions (d'effectifs, NDLR) après cet été, cependant, les conditions macroéconomiques négatives persistantes et la fraude sans précédent perpétrée par les mauvais acteurs de notre industrie ne nous ont laissé aucun autre choix que de réviser nos perspectives et de réduire encore nos effectifs", a écrit Cameron Winklevoss dans un message interne obtenu par The Information.
Pour rappel, Gemini est l'acteur crypto le plus touché par la faillite de Genesis la semaine dernière. En effet, dans son dépôt de bilan, Genesis indique devoir 765 millions de dollars à Gemini, en raison notamment de l'arrêt du programme dit "Gemini Earn" noué entre Gemini et Genesis, et utilisé par plus de 340.000 clients de Gemini.
La semaine dernière, pour récupérer l'argent de ses clients, Cameron Winklevoss a évoqué la possibilité d'intenter une action en justice contre Barry Silbert, le patron de DGC (la société mère de Genesis) et les autres personnes qui "partagent la responsabilité de la fraude qui a causé du tort aux plus de 340.000 utilisateurs de Gemini Earn et à d'autres personnes dupées par Genesis et ses complices".