BFM Crypto
Crypto

Comment Sam Bankman-Fried, le patron de FTX, veut sauver l'industrie crypto

placeholder video
Le trentenaire estime avoir encore "quelques milliards" pour aider certaines sociétés dans la tourmente, en pleine phase baissière du marché.

Sam Bankman-Fried, le patron de la plateforme d'échange de cryptomonnaies FTX, a les reins solides. Mi-juin, après le second crypto-krach, le trentenaire avait vu sa fortune personnelle passer de 15 milliards à 8,9 milliards. Mais pas de quoi le décourager: il lui reste encore des réserves pour sauver l'industrie des cryptomonnaies.

Dans un entretien accordé à Reuters, ce dernier a expliqué que sa société et lui-même avaient encore "quelques milliards" (2 milliards plus exactement) pour soutenir des entreprises en difficulté qui pourraient destabiliser l'écosystème. L'effondrement de la blockchain Terra mi-mai a entraîné de nombreuses sociétés dans la tourmente: de Celsius, en passant par le fonds d'investissement Three Arrow Capital ou encore BlockFi.

Sam Bankman-Fried a essayé d'en sauver quelques-unes. Il a par exemple accordé un crédit de 250 millions de dollars à la plateforme de prêts BlockFi, et envisagerait de racheter la société. Certains de ses investissements sont moins bénéfiques: fin juin, sa crypto société Alameda Research a accordé une facilité de crédit de 200 millions de dollars au crypto-courtier Voyager Digital... En vain, puisque Voyager Digital a déposé le bilan mardi. Ses nombreux investissements ont attiré l'intérêt d'autres sociétés, qui ont contacté l'intéréssé.

"Ces entreprises ne sont généralement pas dans des situations catastrophiques, bien que certaines petites plateformes de cryptomonnaies puissent encore échouer", a déclaré Bankman-Fried.

Dans une récente interview, ce dernier avait glissé que certaines plateformes seraient "secrètement insolvables" en raison de la mauvaise gestion de leurs liquidités.

En janvier, Sam Bankman-Fried a lancé le fonds FTX Ventures dôté de 2 milliards de dollars pour soutenir l'industrie crypto qui traverse une période compliquée, comme il le reconnaît lui-même. "Je ne pense pas qu'il s'agisse d'une menace existentielle pour l'industrie, mais je pense que c'est un peu plus grave que ce que j'aurais prévu", a déclaré ce dernier.

Pauline Armandet