"Des monnaies imaginaires sur lesquelles spéculer à l'infini": on a lu le dernier Picsou sur le bitcoin et les cryptos sont surtout vues comme des outils de spéculation

Les cryptomonnaies sont à l'honneur dans "Picsou et les bit-coincoins" qui sort ce mercredi 8 octobre chez Glénat. Jul, l'actuel scénariste de Lucky Luke et le dessinateur Nicolas Keramidas, ont adapté la bande dessinée de Disney, sortie pour la première fois en 1947, au système financier actuel.
Un système dans lequel les cryptos, avec le bitcoin né en 2009, sont de plus en plus considérées comme une alternative au système financier traditionnel. Le canard le plus riche du monde se retrouve ainsi plongé dans l'univers des cryptos, où son fameux coffre-fort n'a plus la même importance. "Et mon coffre géant rempli de pièces d'or, ça compte pour du beurre?" se demande Picsou. "Non, c'est bien, mais c'est un peu daté", lui explique son neveu Donald Duck.
"Picsou se rend compte qu'il y a des canards de la tech qui ont fait fortune dans les nouvelles technologies qui l'ont supplanté", explique Jul sur BFM Business.
Il décide alors d'investir dans le bitcoin. Trois semaines après, Picsou n'a "jamais été aussi riche de toute sa vie". En cela, la bande dessinée décrit une certaine réalité: de nombreux investisseurs ont fait fortune grâce aux cryptomonnaies, certains atteignant des milliards de dollars en un temps record, de l'ex-patron de FTX Sam Bankman-Fried en passant par Changpeng Zao, de Binance. De même, la famille de Trump s'est enrichie grâce aux cryptos bien plus rapidement que grâce à l'immobilier. En quelques mois, Donald Trump a ainsi gagné plus de 2 milliards de dollars grâce à ses différents projets dans les cryptos.
Des Rapetou hackers et des canards influenceurs
L'essor des cryptomonnaies s'accompagne aussi de nombreux dangers, notamment celui de se faire pirater son compte crypto. C'est ce qui arrive à Picsou qui finit ruiné à cause des Rapetou, devenus ici des hackers. Pour récuper son argent, ses neveux Riri, Fifi et Loulou, désormais des influenceurs, lancent un hashtag sur les réseaux sociaux, "Make Picsou Great Again", en référence au slogan de Donald Trump, "Make American Great Again", aujourd'hui fervent défenseur de l'écosystème crypto.
Si la BD a le mérite d'évoquer cette nouvelle classe d'actifs, le bitcoin n'est décrit qu'à travers le prisme de la spéculation, sans considérer ses autres fondamentaux, comme résister à la censure financière, permettre de payer ou réaliser une transaction ou encore être une réserve de valeur face à l'inflation.
Les bitcoins sont "des monnaies imaginaires sur lesquelles spéculer à l'infini", peut-on lire.
Accompagné de ses neveux, Picsou se transforme un temps en influenceur crypto. "Depuis qu'il a compris qu'il pouvait gagner de l'argent sur les réseaux sociaux, il est devenu accro", considère son neveu.
Tirée à 100.000 exemplaires, la BD sortira dans d'autres pays européens. Les États-Unis, dont les références sont nombreuses, devront patienter un peu.