"Je suis toujours secoué": blessé par l'explosion d'une lampe à éthanol à Cannes, Lorenzo témoigne

"Je suis toujours secoué, je ne me suis pas remis de l'accident. J'ai aussi subi beaucoup d'interventions chirurgicales", témoigne pour la première fois au micro de BFM Nice Côte d'Azur Lorenzo, l'une des victimes de l'explosion d'une lampe à éthanol lors d'une soirée entre amis au Caveau 30, le 27 novembre dernier, à Cannes.
Presque un mois après l'incident, cet agent immobilier italien est encore sous le choc. Surtout, il porte encore les stigmates sur son visage et ses mains. Il a subi quatre greffes de peau et des mois de convalescence l'attendent.
À quelques chambres d'ici, son ami Maurélio vient de sortir du coma. Après avoir été brûlé sur toute la partie haute du corps, Giulia est, de son côté, actuellement plongée dans un coma artificiel.
"Ça a été très dur d'apprendre ce qui lui est arrivé. Des accidents comme celui-ci en 2024, c'est inacceptable. Sa vie est peut-être ruinée. Encore aujourd'hui, j'ai du mal à supporter, à l'accepter", raconte Massimo, le père de Giulia, à BFM Nice Côte d'Azur.
"Ces lampes sont dangereuses"
Après l'accident, l'utilisation des lampes à éthanol du restaurant avait été pointée du doigt.
"Ce qui est choquant pour moi, c'est que j'ai entendu dire que le serveur avait été bousculé. Ça ne s'est pas passé comme ça. Ces lampes sont dangereuses et le serveur a remis de l'éthanol devant nous alors qu'il y avait encore une flamme", explique Lorenzo. Et c'est ce qui a provoqué son explosion. En effet, un gel doit être normalement utilisé pour recharger les lampes à éthanol.
Pour autant, s'il est interdit de chauffer les terrasses, ces lampes sont légales. "C'est peut-être une manière de détourner la loi qui a interdit effectivement tout appareil chauffant sur des terrasses. Mais la fonction principale de ces lampes, c'est de chauffer. D'ailleurs, tous les Italiens qui étaient présents à table le soir de l'accident se plaignaient justement de la chaleur dégagée par ces lampes", détaille maître Jérôme Zuccarelli, avocat des victimes.
Une plainte a été déposée contre le restaurant et la mairie de Cannes. En attendant les conclusions de l'instruction, le Caveau 30 a été fermé six mois par la préfecture.