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Course-poursuite à Nice: le migrant touché par un tir de la police est mort

La police aux frontières avait ouvert le feu, dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 juin, sur un fourgon transportant des migrants à Nice.

La police aux frontières avait ouvert le feu, dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 juin, sur un fourgon transportant des migrants à Nice. - Jean Christophe VERHAEGEN / AFP

L'homme blessé par balles lors d'une course-poursuite entre un fourgon et la police aux frontières à Nice, est mort ce jeudi 16 juin. L'homme avait été grièvement blessé par un tir de la police.

Le migrant, grièvement blessé après un tir de la police aux frontières dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 juin à Nice, est mort ce jeudi 16 juin indique le parquet à BFM Nice Côte d'Azur.

L'homme de nationalité égyptienne et âgé de 35 ans se trouvait à bord d'un fourgon qui a pris la fuite lors d'un contrôle de la police aux frontières. Le conducteur a refusé d'obtempérer déclenchant alors une course-poursuite avec les forces de l'ordre.

Le policier en garde à vue

"Le policier auteur des tirs est en garde à vue depuis ce matin du chef de violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner", ajoute le parquet de Nice.

Le procureur de la République de Nice, Xavier Bonhomme, avait indiqué, mercredi 15 juin dans un communiqué, que "deux impacts de balle" avaient été identifiés sur la camionnette.

Le fonctionnaire de police aurait ouvert le feu "à quatre reprises" sur la camionnette afin d'arrêter celle-ci alors que son conducteur aurait "accéléré en direction (de ce) véhicule de police".

Deux enquêtes ouvertes

À la suite des faits, deux enquêtes ont été ouvertes par le parquet de Nice. L'une pour "aide à l'entrée et à la circulation en France d'étrangers en situation irrégulière dans des conditions incompatibles avec la dignité humaine", mais aussi "refus d'obtempérer aggravé par la mise en danger d'autrui et tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique", confiée à la direction départementale de la police aux frontières.

L'autre enquête concerne le "chef de violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l'autorité publique suivie d'incapacité supérieure à huit jours" qui a été confiée à l'Inspection générale de la police nationale, "afin de rechercher si le fonctionnaire de police se trouvait en état de légitime défense".

Par Amaury Tremblay avec AFP