"Ça devient infernal": à Nice, des habitants dénoncent les comportements des livreurs Uber Eats

Des riverains de la rue Pertinax ont lancé une pétition pour interpeller la mairie. Les élus assurent être "extrêmement mobilisés" pour trouver une solution.

Ils appellent à "l'apaisement, la tranquillité et la sécurité". Des habitants de la rue Pertinax, dans le centre-ville de Nice, ont adressé une pétition à la mairie pour dénoncer les agissements de certains livreurs de la plateforme de livraison de repas à domicile Uber Eats.

"Cet angle de rue est devenu un véritable dépotoir, écrivent les riverains. Au micro de BFM Nice Côte d'Azur, une habitante décrit une situation "infernale".

"C'est jour et nuit"

"Ils sont des fois en groupes de dizaines, avec des motos. Ils sont sur le trottoir ou la chaussée, ça devient infernal. C'est jour et nuit. Ils sont là jusqu'à 2h du matin", dénonce cette femme, qui tient à souligner qu'elle est une "personne âgée, seule, isolée et fragile".

Une zone blanche, dans laquelle l'activité des livreurs est interdite, a bien été créée dans certaines rues du centre-ville niçois. Mais pour certains, cette mesure n'a fait que déplacer le problème.

La police municipale mobilisée

De son coté, la mairie assure que des discussions sont en cours avec la compagnie pour trouver des solutions concrètes.

"Il y a de nouveaux contrôles qui seront faits par la police municipale, en lien notamment avec les services de l'État qui contrôlent l'emploi, la répression des fraudes", explique Gaël Nofri, adjoint au maire de Nice et délégué à la circulation, à notre micro.

Anthony Borré, premier adjoint à Christian Estrosi, dit aussi "partager entièrement l’exaspération des riverains" de la rue Pertinax.

"J’ai demandé à la police municipale d’être extrêmement mobilisée. Et elle l’est: elle verbalise tous les soirs!", assure l'élu auprès de Nice-Matin.

Selon lui, plus de 300 procès-verbaux ont été dressés dans le secteur pour des problèmes de stationnement, de circulation, des nuisances et des incivilités.

Mais cela ne semble pas être suffisant pour dissuader les livreurs de se regrouper. Il plaide alors pour une extension de la zone blanche. La création d'une aire d'attente et de stationnement est également envisagée.

Une nouvelle réunion prévue le 3 juillet

Uber Eats France indique avoir envoyé un message de sensibilisation à tous ses livreurs.

"Nous mettons en place des actions concrètes pour un partage harmonieux de la voie publique et rappelons aux livreurs les règles qu'ils doivent respecter", assure le géant de la livraison.

Une prochaine réunion entre la municipalité et la compagnie est prévue le 3 juillet prochain.

Claudia Olivier, avec Emilie Roussey